Je publie, le 10 mai au éditions du Seuil, un livre intitulé "La Victoire empoisonnée", une sorte de récit analytique de la campagne présidentielle de 2012 à visée prospective. Un site est consacré à cet ouvrage où vous trouverez la table des matières, l'introduction etc.
Voici la quatrième de couverture:
Comment l'habile François Hollande a-t-il gagné ? Quelle est la vraie signification de sa victoire au-delà du rejet qui a frappé le président sortant ? A quelles préoccupations et à quelles attentes a-t-il répondu ? Et que fera de son succès le nouveau président de la République dans une France rongée par la crise ? La vaste enquête d'Eric Dupin s'appuie sur des témoignages nombreux et variés : ceux des électeurs (Français des catégories populaires comme des milieux favorisés) , mais aussi des acteurs de cette compétition (militants, élus, responsables politiques et, bien sûr, candidats). Ce récit de campagne nous conduit aussi bien chez les militants socialistes du Nord que chez les adhérents du Front national dans l'Oise. On y croise des chefs d'entreprises déçus par Nicolas Sarkozy, des jeunes tentés par Marine Le Pen, des écologistes séduits par Jean-Luc Mélenchon ou encore des libéraux ralliés à François Bayrou.Journaliste politique depuis trente ans, l'auteur a également rencontré un grand nombre de personnalités qui lui ont parlé très librement. Son récit est pimenté à la fois de confidences, d'anecdotes et d'analyses originales. Le livre décortique avec une attention particulière la campagne du candidat socialiste. Car la manière d'arriver au pouvoir en dit long sur la façon dont il sera exercé. Les ambiguïtés de François Hollande pèseront sur sa conduite à l'Elysée dans un contexte où les Français sont sceptiques sur les bienfaits de l'alternance. En redonnant le pouvoir à la gauche alors que la crise économique et sociale ne cesse d'empirer, les électeurs ne lui ont-ils pas offert un cadeau empoisonné ?
« En redonnant le pouvoir à la gauche alors que la crise économique et sociale ne cesse d'empirer, les électeurs ne lui ont-ils pas offert un cadeau empoisonné »
A se demander si parmi ces électeurs, il n’y avait pas la famille MEDEF-CAC40, désireuse de faire coup double : se débarrasser d’un Sarko qui leur foutait trop la tehon à l’international, leur vrai territoire, et coller sur les endosser de Fromage 1er la vague de licenciements qui était dans les tuyaux depuis plusieurs mois.
Rédigé par : PMB | 07 mai 2012 à 17h29
PMB dans le mille :)
Rédigé par : M. Dash | 08 mai 2012 à 23h46
Bravo pour votre enquête.
Peut-on conseiller à Monsieur le Président qu'il évite de faire confiance à M. Ayrault qui va le plomber et surtout à Mme Duflot qui va le bouffer !!!
;o)
Rédigé par : arlequin | 11 mai 2012 à 10h14
"Je suis arrivé à un moment où je pense qu'il faut nommer l'adversaire. Je l'avais fait pour la finance. Il faudra le faire pour les Chinois. Le problème, il est chinois. Ils trichent sur tout"
Va-t-il le redire (car il a raison) et surtout agir en conséquence, maintenant qu'il est élu, ou fera-t-il comme l'ex-roi qui a joué des bras devant Poutine pour finir par s'écraser ?
Rédigé par : PMB | 11 mai 2012 à 15h18
Il peut avoir raison tout ce qu'il veut, c'est une très mauvaise déclaration d'un point de vue tactique.
Ce qui dirige la Chine aujourd'hui est une question de :
- Face et apparence. Par exemple, se faire insulter comme ceci est quelque chose qu'ils ne peuvent pardonner
- Pur rapports de force, sans aucun sentiment
- Luttes internes au sein du PCC, pour chaque dirigeant essayer de prendre les devants sur les autres. Mais toute situation peut se renverser presque d'un jour sur l'autre.
- Garder le contrôle sur la population : A la fois la volonté de la mater, et en même temps la peur que si elle s'emballe, le pouvoir soit rapidement menacé, la volonté donc de mettre un terme au plus vite à ce qui la heurte trop
Sarkozy a fait l'erreur au début de son mandat d'apparaitre comme faible, plus précisément comme quelqu'un qui joue les bravaches, mais qui se couche dès qu'on le menace. Les chinois en ont tiré toutes les conséquences dans leur attitude face à la France, et sont même allés beaucoup plus loin avec nous qu'avec l'Allemagne (ils n'ont jamais osé critiqué Merkel quand elle a rencontré le Dalaï-Lama).
Hollande semble bien parti pour ne pas mieux jouer, même si dans un registre différent.
Rédigé par : jmdesp | 15 mai 2012 à 21h14