Electrices, électeurs : à moins de dix jours du scrutin, vous êtes peut-être une âme civique tourmentée. Laisserez-vous votre cœur guider la main tremblante qui déposera l’enveloppe dans l’urne le 22 avril ? Ou soumettrez-vous cet acte citoyen aux froides exigences de la raison ?
Peut-être même vous disputez-vous, en famille ou entre amis, sur l’opportunité de céder au fameux « vote utile ». Cet article vous est dédié, même si je ne garantis nullement qu’il facilitera votre choix final.
Car la notion de « vote utile » est plus complexe qu’on ne pourrait l’imaginer. De quelle « utilité » s’agit-il ? De celle qui sert les intérêts des candidats ou bien de celle qui satisfait les souhaits des électeurs ?
Même entendu dans son double sens, le « vote utile » – le seul rationnel dès lors que personne ne se vante de l’inutilité de son choix – est à déclinaisons multiples. On peut en distinguer trois types.
1/ Le vote utile stratégique
C’est l’acception la plus classique du « vote utile », de celle qui donne des boutons aux électeurs invariablement sommés par les principaux partis de ne pas s’ébrouer avec une inconsciente liberté dans le champ électoral. Le vote utile stratégique prend tout simplement au sérieux l’objet formel du premier tour de l’élection présidentielle : sélectionner les deux candidats qui s’affronteront au second tour.
Ce point de vue amène chaque électeur à raisonner comme membre d’une famille politique plus large que sa sensibilité propre. Les électeurs de gauche choisiront le candidat de leur camp qui leur semblera le mieux placé pour l’emporter au tour décisif. Idem pour les électeurs de droite. Les principaux partis – PS et UMP – exploitent à fond cette logique imparable.
Elle a été ravivée, au cours de la dernière décennie, par l’accident du 21 avril 2002. L’accession imprévue de Jean-Marie Le Pen au second tour, éliminant Lionel Jospin, a profondément et durablement traumatisé l’électorat de gauche. Des traces de cette blessure peuvent encore favoriser François Hollande.
A droite, ce vote utile stratégique aurait pu favoriser François Bayrou. Si le candidat du MoDem avait clairement choisi une stratégie de centre droit, il aurait peut-être été capable de se présenter comme le candidat le plus à même d’empêcher la victoire du candidat socialiste.
2/ Le vote utile tactique
Ici, l’utilité du vote est entendue de manière plus calculée. L’électeur cherche alors à peser sur le résultat du premier tour en songeant au second tour, voire à des perspectives plus lointaines.
Le vote utile tactique tient compte des sondages pour ajuster son tir. Il n’y a rien d’antidémocratique à être informé des préférences collectives pour déterminer sa préférence individuelle à la condition, bien sûr, d’être conscient des limites de précision des enquêtes pré-électorales.
Le vote utile tactique n’est pas le privilège des candidats qui ont peu de chances d’accéder à la qualification finale. Nicolas Sarkozy a essayé, non sans succès, d’installer l’idée – au demeurant fausse – qu’il serait porté par une dynamique victorieuse s’il arrivait nettement en tête au premier tour.
Ce calcul peut conduire certains électeurs (de droite, du centre ou même tentés par le FN) craignant la victoire de Hollande à le soutenir dès le premier tour malgré leurs préventions à son endroit. Un raisonnement symétrique peut arrondir le pactole du candidat socialiste au soir du 22 avril.
Mais le vote utile tactique permet aussi et surtout à beaucoup d’électeurs de transformer leur bulletin de vote en message politique. On peut voter en faveur de Jean-Luc Mélenchon sans partager l’entièreté de ses prises de position mais dans le but d’infléchir à gauche, autant que faire se peut, Hollande et sa future politique.
La configuration du premier tour révélera des équilibres qui pèseront sur l’action du prochain Président. Un raisonnement analogue vaut pour les électeurs qui voteront en faveur de Marine Le Pen, sans songer à la hisser à l’Elysée, mais pour maintenir sous pression le candidat de l’UMP.
Signalons, pour le plaisir de la complication, une variante que l’on pourrait qualifier de vote utile tactico-stratégique. C’est la situation de ceux qui votent Le Pen dans l’espoir de sa qualification pour le second tour sans escompter une victoire en 2012 mais en spéculant sur 2017 : la présence du FN dans la compétition finale, cette fois-ci en toute connaissance de cause, plongerait la droite dans une crise profonde qui représenterait une formidable opportunité pour cette formation.
Ce type de visée à moyen terme peut symétriquement conduire à un vote Mélenchon. L’objectif est ici de créer les conditions d’une recomposition de la gauche en profondeur en faisant perdre au Parti socialiste son hégémonie.
3/ Le vote utile identitaire
L’acte électoral a une dimension identitaire qui explique les passions excessives l’accompagnant parfois. On ne choisit pas seulement un candidat, on exprime secrètement son identité politique, ses croyances idéologiques, ses affinités partisanes.
Au temps, béni par les politologues, où beaucoup d’électeurs votaient à l’identique tout au long de leur existence, et parfois même de génération en génération, le vote identitaire était majoritaire. A l’heure de l’électeur stratège, voire tacticien, ces bienheureux qui se contentent de suivre leur bonne étoile sont moins nombreux. Mais ils n’ont pas disparu.
Le vote identitaire, qui s’embarrasse peu des péripéties d’une campagne, de la qualité des candidats ou des résultats probables de l’élection, concerne l’ensemble de l’échiquier. Un électeur âgé qui a voté pour le principal parti de droite toute sa vie soutiendra Sarkozy sans se triturer les méninges. Un noyau d’électeurs socialistes fait également preuve d’une remarquable fidélité.
Le vote identitaire prend une dimension idéologique plus affirmée au fur et à mesure qu’il se porte sur des candidats plus marginaux. La gauche de la gauche se reconnaît aujourd’hui, et se retrouve, dans Mélenchon. Le socle écologiste se resserre autour d’Eva Joly. Les derniers fidèles du général de Gaulle entendent l’appel de Nicolas Dupont-Aignan. Les adeptes de la pureté révolutionnaire ont le choix entre deux candidats trotskistes, Nathalie Arthaud et Philippe Poutou.
Un choix relatif
Vous ne savez toujours pas pour qui voter ? Par pitié, évitez la solution de facilité du « vote blanc » (juridiquement nul dans l’état actuel de la législation). Elle est compréhensible au second tour lorsque l’offre électorale se limite à deux candidats entre lesquels le choix peut se révéler impossible.
Le 22 avril, les dix candidats en compétition représentent tout de même une belle variété. Ne cherchez surtout pas celui avec lequel vous seriez d’accord à 100%. Les candidats eux-mêmes croient rarement tout ce qu’ils racontent.
Article publié sur Rue89.
Très bon article !
(et non, je ne suis pas un spam, juste un lecteur quidam)
encore un de ces articles qui, a posteriori, paraît dire des choses évidentes, des choses que l'on sait. Il a le grand mérite d'avoir mis les idées en ordre.
Rédigé par : PR27 | 13 avril 2012 à 21h53
Merci à ED pour cet excellent billet montrant magistralement que l'utilité d'un vote de 1er tour ne se réduit pas à choisir le candidat de son camp qui semble le mieux placé pour l’emporter au 2d.
J'ajouterais que si l'élection de 2002 a donné du crédit à l'argument du soi-disant vote utile, celle de 2002 l'a au contraire fotement démonétisé. Nombreux sont en effet ceux qui ont voté pour SR dès le 1er tour afin d'empêcher la victoire de NS au 2d.
Or, cette tactique s'est révélée être un double échec: 1° NS a été élu; 2° la gauche radicale a été laminée et la gauche sociale-libérale s'en est immédiatement félicitée, pronostiquant la disparition définitive de cette sensibilité politique qui, selon les sondages actuels, représente 10% de l'opinion...
Je fais quant à moi le pronostic suivant: honteuse et confuse, cette fraction de l'opinion s'est jurée qu'on ne l'y prendrait plus...
Rédigé par : chatel | 14 avril 2012 à 11h15
Merci de bien vouloir lire "celle de 2007" ligne 5 et 15% ligne 12.
Rédigé par : chatel | 14 avril 2012 à 11h23
On pouvait naguerre envisager le vote utile pour un parti restant en lice qui était dans une proximité idéologique.Je voterai JL Mélenchon au 1er et 2éme tour car il n'y a plus de proximité idéologique avec le ps.Celui ci est un parti de la mouvance centre droit, ce n'est plus un parti de gauche .La vraie gauche c'est le Front de gauche.Hollande ou Sarkosy c'est la méme chose, il ya des postures et attitudes différentes, mais sur le fond, c'est la méme politique.
Rédigé par : bertgil | 14 avril 2012 à 13h37
Evidemment non, Hollande et Sarkozy ce n’est pas la même chose.
Pensez aux chômeurs sur le sort desquels on va demander aux français de se prononcer. Aux titulaires du Rsa qui vont se voir infliger des T.I.G. comme de vulgaires délinquants. Aux salariés, pour qui la précarité va se développer de manière bien plus importante. Aux pauvres de manière générale, qui devront payer la TVA sociale et vont voir leurs allocations-logement rabotées. Aux justiciables, qui vont continuer après avoir purgé leur peine légitime, de subir une rétention de sûreté. Aux syndicats, ouvertement méprisés, à qui on promet de faire un bras d’honneur au lieu de se concerter avec eux. A l’ensemble des français, qui vont se retrouver face à un gouvernement qui voit en chaque individu un être menaçant, qu’il faut ficher dès l’enfance.
Demandez aux catégories sociales supérieures si pour eux, Hollande et Sarkozy c’est la même chose, eux qui ne redoutent qu’une chose, c’est la victoire du premier et s’apprêtent à voter, eux, comme un seul homme, pour le second.
Nous ne somme ni en 2002 ni en 2007, mais en 2012, avec en lice un candidat de droite penchant vers la droite extrême.
Hélas ! On connaît la haine des communistes pour les sociaux-démocrates… Et on connaît aussi, au fait, les affinités entre Mélenchon et P. Buisson, le mentor d’extrême-droite de N. Sarkozy… Et le respect mutuel que se portent Mélenchon et cet individu que je n’arrive personnellement pas à respecter, l’actuel président...
Nous ne sommes pas dans un jeu. Si vous vous lancez dans la stratégie du pire au second tour : faire élire Sarkozy pour avoir votre chance à la prochaine élection, qui va devoir en attendant payer le prix de l’idéalisme et de la pureté révolutionnaire ?
Qui va devoir encore une fois payer les dissensions de la gauche ? Etes-vous si bien protégés statutairement, pour vous payer le luxe d’une seconde tournée de Sarkozy ?
Et voilà maintenant M. Onfray se préparant à s’abstenir parce que Mélenchon n’est pas assez pur… Aurions-nous la gauche la plus bête du monde ?
Rédigé par : D.H. | 14 avril 2012 à 17h39
@ DH
Evidemment non, Hollande et Sarkozy ce n’est pas la même chose.
Vous avez raison mais bertgil a également raison car la distance est sans doute beaucoup plus grande entre JLM et FH qu'entre NS et FH. Le candidat du PS ne remet en effet en cause ni la loi sur le sevice minimum, ni la loi sur l'autonomie des universités, ni le retour dans le commandement intégré de l'OTAN, ni l'allongement de la durée de cotisation, ni le traité Merkozy...
On connaît la haine des communistes pour les sociaux-démocrates
Il faut être honnête et reconnaître que les sociaux-libéraux le leur rendent bien, notamment par l'intermédiaire du NO. J'ajoute que cela n'empêche pas les sociaux-libéraux de demander aux sympathisants de la gauche radicale de voter pour leur candidat dès le 1er tour au nom de l'argument du vote utile bien analysé par ED dans son billet.
Et on connaît aussi, au fait, les affinités entre Mélenchon et P. Buisson, le mentor d’extrême-droite de N. Sarkozy.
Recourir à ce genre d'arguments révèle qu'on est bien démuni...
Aurions-nous la gauche la plus bête du monde ?
En tout cas, nous avons les sociaux-libéraux les plus intelligents du monde puisqu'ils pensent qu'avec les mêmes recettes ils feront mieux que les Zapatero, Blair et autres Papandréou...
Rédigé par : chatel | 14 avril 2012 à 20h07
@ chatel
Vous ne pouvez pas réduire le camp de F. Hollande aux « sociaux-libéraux ». La tendance générale est plutôt social-démocrate.
Ce qui les réunit aux commu-mélenchonistes est le souci de l’égalité, de la justice sociale. Ils sont plus proches en cela les uns et les autres que les socialistes le sont des libéraux ou a fortiori des bonapartistes du style de N. Sarkozy.
Celui-ci est un libéral-autoritaire.
Les socialistes partagent certes avec les libéraux le souci de la liberté. Mais les communistes partagent avec les partis de droite dure leur caractère autoritaire… Raison pour laquelle je n’ai pas été surpris d’apprendre les affinités (épisode LCI) entre Buisson et Mélenchon, nouvelle qui n’est pas venue combler un manque argumentatif de ma part comme vous le suggérez, mais confirme au contraire ce que j’avais déjà exprimé dans un article précédent, dans un échange avec vous justement (les possibles accointances entre mélanchonisme et sarkozysme, sous le rapport de l’autoritarisme).
Quant au NO, auquel il m’arrive d’envoyer des mails d’indignation, il exprime dans l’édito de son dernier numéro les mêmes sentiments que moi à l’égard de Mélenchon : une sympathie sincère, finalement.
Car le problème que posent certains discours concerne non pas le premier, mais le second tour. Et que Mélenchon a bien dit qu’il respecterait la discipline républicaine du report de voix au premier placé, à gauche, au premier tour.
Rédigé par : D.H. | 14 avril 2012 à 21h29
... Et, heureusement, la France n'est pas la Grèce, ni le modèle de croissance proposé par Hollande le même que celui appliqué en Espagne et qui a conduit à la bulle immobilière, ni sa posture à l'égard de l'Europe, dont il veut renégocier le dernier traité, la même que Blair.
Rédigé par : D.H. | 14 avril 2012 à 21h42
Les socialistes partagent certes avec les libéraux le souci de la liberté
Ils partagent aussi avec eux un même idéal européen qui les a conduits aux compromis dont sont sortis les différents traités, le projet de constitution européenne soutenu par FH en 2005 ainsi que le traité Merkozy que FH prétend vouloir renégocier mais auquel il veut simplement ajouter un volet croissance.
Quant au NO, il exprime dans l’édito de son dernier numéro les mêmes sentiments que moi à l’égard de Mélenchon : une sympathie sincère, finalement.
Ce n'est pas l'impression que donnait le titre d'un article récemment publié sur le site du NO: "Mélenchon piège à c...". Ce n'est pas non plus le sentiment qu'a inspiré au NO la campagne du non de gauche en 2005 ni celui qu'il a manifesté à l'égard des candidats de la gauche radicale en 2007.
Ils sont plus proches en cela les uns et les autres que les socialistes le sont des libéraux
Il est tout de même significatif que FH n'envisage pas de revenir sur la plupart des décisions les plus importantes de NS: loi sur le sevice minimum, loi sur l'autonomie des universités, retour dans le commandement intégré de l'OTAN, allongement de la durée de cotisation, traité Merkozy (auquel FH veut seulement ajouter un volet croissance)...
"Mélenchon a bien dit qu’il respecterait la discipline républicaine du report de voix au premier placé, à gauche, au premier tour"
Tout à fait et c'est normal: FH est plus à gauche que NS. Je maintiens néanmoins que FH est plus proche de NS que de JLM. La même chose peut s'observer en Allemagne: le SPD préfère gouverner avec A. Merkel qu'avec die Lincke, l'équivalent allemand du FDG.
Rédigé par : chatel | 14 avril 2012 à 22h36
bravo Chatel, ma petite opinion dans tous ces écrits, un peu condescendants de DH.:
Ce qu'il vous faut savoir, camarades, c'est que les 3/4 du front de gauche, ne voteront pas hollande au second tour car JLM n'est pas propriétaire des voix de ceux qui le suivent et le portent. Ils seront tellement déçus, qu'il ne voteront pas pour Hollande et s'abstiendront...
alors dans votre calcul, Mr DH, vous devriez comprendre que le seul vote utile pour faire gagner la gauche et faire barrage à Sarkosy, est de voter, intégralement, tous, les socialistes avec, pour Jean luc Melenchon au premier tour.
Je pense que meme si Mr Hollande gagnait le premier tour, il perdrait au second car le débat entre lui et Sarkosy entre les 2 tours, le désservira, ce n'est pas un combattant, et Mr Sarkosy va l'exploser, et nombre d'électeurs choisiront le plus fort car certains humains sont comme ça. Les rats aussi, ils finissent celui qui est à terre.
Allez vous le comprendre ? allez, amis socialistes, si vous voulez encore le voir, votre ami Hollande, que meme les siens critiquaient, rappelez vous, la fraise des bois ?...votez pour jean luc melenchon au premier tour et vous pourrez peut-être le revoir , votre ami Hollande au sein de notre constituante de la 6ème république.
Rédigé par : lucile orchidee de facebook | 15 avril 2012 à 09h15
"Pensez aux chômeurs sur le sort desquels on va demander aux français de se prononcer"
A elle seule, cette première phrase permet en effet de comprendre le danger que représente Sarko !
Pensez : offrir aux chômeurs de longue durée, empétrés par un boulot qui n'a plus de débouchés, une formation professionnelle à la charge des contribuables et oser vouloir leur imposer d'accepter ensuite un emploi correspondant à la formation coûteuse que la solidarité nationale leur aura offerte !
Quelle horreur : c'est vrai, mieux vaut rester chez soi, et continuer de vivre de l'assistanat, avec un ordinaire "un peu" amélioré par du black.
Quant à demander aux bénéficiaires du RSA de consacrer quelques heures - payées ! - à la société en contrepartie, on en parle même pas. Dans tous les autres pays, on ne leur demande pas leur avis et cela ne soulève aucun débat.
Pauvre France...j'ai honte.
Rédigé par : Anne | 15 avril 2012 à 10h12
sauf que en ce qui concerne les libéraux, personne ne les représentent, à part Bastiat 2012 http://bastiat2012.fr/
Rédigé par : Le Parisien Liberal | 15 avril 2012 à 10h20
//On peut voter en faveur de Jean-Luc Mélenchon sans partager l’entièreté de ses prises de position mais dans le but d’infléchir à gauche, autant que faire se peut, Hollande et sa future politique.//
C’est ce que j’avais envie de faire, mais je commence à ne plus. La rage inquiétante des mélencholâtres, leurs capacités à la vénération ségolénée, leurs réflexes de commissaires du peuple (un bon exemple avec le Yeti sur Rue89), certaines idées de JLM et ses tendances chavesiennes font que… pfff. Pour ne pas m’abstenir au premier tour, je pense à voter Eva. Pas pour EELV, qui est un ramassis d’opportunistes prêts à se vendre pour un plat de places comme on l’a vu par ici aux dernières élections, mais parce qu’elle « sonne » vrai.
Quant à tous ceux qui s’abstiendront si Hollande arrive en tête, s’ils croient qu’Hollande aura la même police que Sarkozy, contrôlera les médias comme Sarkozy, chassera les Rroms comme Sarkozy, emploiera Guéant et Buisson comme Sarkozy, défiera la justice comme Sarkozy et épousera Carla comme Sarkozy, on ne saurait leur donner tort.
Rédigé par : PMB | 16 avril 2012 à 23h42