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21 mars 2011

Commentaires

marc vasseur

Réussir à retirer du débat 56 % de l'électorat d'un trait de plume... j'avoue c'est assez saisissant.
C'est oublié que ce phénomène touche les grandes villes et plus particulièrement ses quartiers populaires (où là on est très souvent en dessous des 30% de participation).

Et qui plus est ce phénomène s'enracine dangereusement, certains de ces mêmes quartiers en sont à trois scrutins voire 4 scrutins avec abstention massive.

Eric Dupin

Marc Vasseur,

L'abstentionnisme croissant des catégories populaires (sauf en certains cas comme lors des présidentielles de 2007) est un fait incontestable et effectivement inquiétant. J'y ai consacré suffisamment d'analyses, et le phénomène est assez connu, pour me focaliser ici sur le message des votants.

marc vasseur

ok dont acte :)

flamant rose

Jusqu'à ce jour, j'ai toujours voté pour le candidat socialiste lorsque le candidat autrefois RPR, aujourd'hui UMP n'était pas présent au second tour. Dimanche prochain je ne le ferai pas.

Dans mon canton le candidat de la majorité présidentielle était un radical (tendance Borloo). Il arrive en troisième position sans possibilité de se maintenir. Il y aura donc un face à face PS/FN. Il y a un mois encore je savais que dans une telle situation j'aurais voté, à contre coeur, mais je l'aurais fait, pour le candidat socialiste, mais il s'est passé quelque chose. Ce quelque chose c'est la caricature de Nicolas Sarkozy, par les jeunes socialistes, en Hitler le bras droit tendu à l'horizontale. Erreur de jeunesse qui aurait dû être immédiatement corrigée et dénoncée par l'état major du PS et plus particulièrement par sa première secrétaire. Cela n'a pas été le cas et lorsque Copé a prononcé hier soir le terme "d'injure" il a eu raison.

Je n'ai pas besoin de guide que ce soit Copé ou un autre pour me dire ce que j'ai à faire et ma décision était prise bien avant qu'il ne se prononce. Si des gens comme NKM, Valérie Pécrese ou d'autres encore acceptent ce type d'injure ça les regarde, moi pas. Pour moi, dimanche ce ne sera donc ni l'un ni l'autre. Pour la première fois depuis que je suis en âge de voter, je ne me déplacerai pas. Cette élection et ses résultats ne sont plus mon problème, je le regrette mais ce sera ainsi.

NB : Le même cas de figure aux élections présidentielles n'entraînerait pas la même attitude. Je voterai pour le candidat représentant le PS et même sans aigreur si c'était François Hollande.

PMB

Je n'ai pas voté car il n'y avait pas d'enjeu dans mon canton et aussi parce que j'avais un déplacement professionnel (et que l'Etat, contrairement à ce qu'il m'a promis par ses représentants, me prend 50% de mes gains comme auto-entrepreneur : je frôle le bouclier fiscal avec 1200 euros de gains annuels. Ne plus jamais croire un/une politique. Jamais.)

Et je ne voterai plus jamais à une élection nationale (ou alors, blanc, bien que les politiques refusent de compter ce vote qui les renverrait à leur médiocrité). Cela parce que le NON de 2005 a été passé à la trappe avec le Traité de Lisbonne.

C'est pas bien de détourner une photo où NS tend le bras trop droit et trop haut. Mais c'est mieux de chercher à savoir pourquoi il déclenche une telle haine.

PMB

Quant à Copé, qu'il joue donc les profs de politesse, ça lui permet de pas trop montrer quelle est sa varie stratégie : faire que NS se plante pour avoir le champ libre en 2017 et pourquoi pas avant.

Eric Dupin

A propos de la géographie du nouveau FN, lire les excellentes remarques de Jérôme Fourquet sur le site du "Monde".

René Fiévet

Eric Dupin nous dit que ces cantonales sont pleine d’enseignements pour la suite. Je le pense également. Ainsi qu’il l’écrit à la fin de son article, la droite de gouvernement, en refusant le front républicain, est déjà dans une stratégie de second tour des Présidentielles.

Je me demande néanmoins si un Front National à 15% aux Présidentielles (ce n’est pas certain, mais pas impossible non plus) ne poserait pas, de toutes les façons, un problème quasi insoluble à la droite, quelles que soient les stratégies d’approche qu’elle adopterait à l’égard de l’électorat « frontiste ».

Par rapport aux 10.4% de Le Pen en 2007, cela change tout, ne serait-ce qu’en termes d’équation électorale. Surtout si la gauche, en face, se dote d’un(e) candidat(e) qui permet de réaliser son unité. Mais ceci est une autre histoire.

Trésor de Bienfaits

Je ne voudrais pas entraîner la discussion sur un autre sujet mais quand même...Pour l'heure 66°/° des Français soutiennent la guerre en Libye. Je fais quant à moi partie des 44°/° qui la jugent inadmissible et je n'oublierai pas lors des présidentielles l'assentiment, pour ne pas dire la participation enthousiaste du PS à cet engagement. Que ferai-je, sinon grossir les rangs des abstentionnistes puisque je ne me sens plus représentée par le parti que je soutiens habituellement dans une affaire à mes yeux cruciale ?
Et compte tenu de la médiocrité des leaders de la gauche aujourd'hui il faudra qu'ils en fassent vraiment des tonnes dans l'anti-sarkozisme et l'anti-lepénisme s'ils veulent échapper au rejet d'une partie de leur électorat, tant leur choix dans l'affaire libyenne pose des questions fondamentales sur la nouvelle civilisation qu'ils nous promettent.

René Fiévet

Je viens de lire le message de Flamant rose et je remarque ceci: il y a 11 fois le mot « je », 2 fois le mot « moi » et 2 fois le mot « mon ». Je trouve cela très intéressant, car très significatif d’une certaine tendance de la politique de nos jours. Ce que j’appellerais une sorte de « consumerism » politique. D’ailleurs, le sens même de son message va dans ce sens : une image furtive qu’il a vue à la TV (des jeunes socialistes écervelés, sans culture historique, tendant le bras de façon hitlérienne à l’évocation de Sarkozy) plus l’absence de condamnation immédiate des dirigeants socialistes, et voilà que son vote aux cantonales est changé du tout au tout.
Voilà la dictature de l’immédiat, de l’émotion, de l’impression, du sensoriel (que sais-je encore ?) sur le comportement politique du citoyen. Flamant rose est complètement tourné sur lui-même. Il n’y a plus que lui qui compte, et ses propres sensations. Quelque chose lui a déplu (non sans raison d’ailleurs), et tout est changé dans ses choix politiques. Mais où est la réflexion politique globale, essayant de faire abstraction de sa propre personne et embrassant la totalité et la complexité des choses ?

Trésor de Bienfaits

Dans mon post précédent il s'agissait bien sûr de 66 et 34 °/°! Mon inconscient a-t-il voulu grossir les rangs des opposants ? Qu'importe, d'après ma télé, on en est à 50 /50.
Un mot, après la remarque de René Fiévet, et sans vouloir me substituer à Flamant rose : le "moi je" renforcé de "pour ma part", "à mes yeux", "selon moi", comme je le pratique souvent au risque d'alourdir mon propos, ne peut-il être aussi une forme de modestie dans ces échanges que nous avons de nos opinions personnelles ? Une façon de dire "ce n'est que mon avis" plus fragile certes mais aussi moins prétentieuse que l'énoncé de vérités générales dont rien ne garantit qu'il ne soit un habillage dogmatique de nos passions singulières ?

flamant rose

@ Trésor de bienfait
Je ne sais si c'est parce que vous êtes ou avez été enseignante mais vous analysez parfaitement bien ma façon de m'exprimer. En effet, si j'écris que je n'ai pas besoin de guide pour me dire ce que je dois penser, l'inverse est aussi vrai je me prends pas pour un guide envers les autres.

@ René Fievet
Peut être êtes vous de ceux qu'on appelle les intellectuels ? Moi pas, hélas j'aimerais bien. Pourquoi je dis à trésor de Bienfait qu'elle a compris le sens de mes propos ? Tout simplement parce qu'elle écrit " Une façon de dire "ce n'est que mon avis" plus fragile certes mais aussi moins prétentieuse que l'énoncé de vérités générales dont rien ne garantit qu'il ne soit un habillage dogmatique de nos passions singulières "

En effet si vous êtes un intellectuel vous ne devriez pas ignorer qu'un intellectuel ne doit pas être orgueilleux : souvent, certains se présentent comme étant les seuls à avoir compris quelque chose. En conséquence, leur avis est qu' on doit penser comme eux : ils sont sectaires ; ils voudraient imposer leur pensée aux autres et vont dans le sens de ce que l'on appelle « la pensée unique » (on n'a pas oublié « Big Brother » pratiqué dans les pays communistes. Le livre « 1984 »).

Ces intellectuels méprisent le sens commun et donnent l'impression au commun des mortels qu'il a tout à apprendre et ne comprend rien, ce qui crée une tension ou fait des fanatiques, si on adhère à leurs idées. Pour eux, il n'y a pas de place pour une autre pensée que la leur. Ils croient tout savoir et se permettent même de faire la morale aux autres. Mais leur pensée est raidie, rigide, limitée.


En revanche un intellectuel est humble, c'est quelqu'un qui a compris que les choses sont plus compliquées qu'on ne le croit, il est capable d'admettre qu'il ne sait pas tout. Souvenez-vous Socrate : « Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien ».

C'est quelqu'un d'intelligent, c'est quelqu'un qui est capable de reconnaître son ignorance. Pour connaître, pour avancer, il faut savoir qu'on ne sait pas sinon on ne cherche pas tout.

On se rappelle que Socrate a été un pédagogue hors pair avec la maïeutique qui est une méthode qui fait découvrir à l'élève par lui-même la Vérité. C'est l'art d'accoucher les esprits.

Le véritable intellectuel est celui qui est capable d'intéresser les autres en leur donnant l'impression que ce sont eux qui sont intelligents...

Il propose une réflexion,montre un chemin de réflexion. Jamais, il ne l'impose., d'où l'utilisation du je, je pense que, à mon avis etc...


Comme chacun est censé le savoir, le mot "intellectuel"vient du latin « intellego » qui veut dire comprendre, qui fait appel à la Raison qui reste le propre de l'homme.Ce mot représente quelque chose de séduisant car il fait appel à l'intelligence qui est peut être la partie la plus noble de l'homme, mais si l'homme est grand par son intelligence, cette intelligence est limitée. En me lisant vous semblez l'avoir compris.


René Fiévet

@Flamant rose
Intellectuel ou pas, il suffit de vous lire pour bien voir que vous êtes parfaitement capable de penser par vous-même, d’écrire en excellent français, et de développer une argumentation intelligible, et même intelligente. Rien n’est plus exaspérant que cette façon d’éviter le débat, en invoquant des considérations d’ordre personnel (« moi, je ne suis pas un intellectuel, hélas, j'aurais bien aimé … ») qui n’ont strictement rien à voir avec le problème que je soulevais.
La question que je posais - implicitement - dans mon message précédent est la suivante. Dans notre société contemporaine, dominée, et même gangrenée par l’individualisme, il y a une tendance de plus en plus forte chez les responsables politiques à s’adresser aux pulsions intimes des citoyens, leurs émotions, sensations et impressions du moment. Rien ne compte plus que l’immédiateté et le présent. Sarkozy a poussé jusqu’au bout cette logique, y compris dans sa façon de gouverner. Mais il n’est pas le seul, et c’est un mouvement assez général qui ne fait qu’empirer. Je pense même que cela fait système.
Dès lors, la politique n’est plus que communication. Il s’agit de s’adresser aux citoyens par des messages simples, implicites, parfois subliminaux. Les faire réagir par des sensations, des émotions, et jamais par la réflexion. On le voit très bien avec Strauss Kahn actuellement, entouré de communiquants professionnels. Le dernier documentaire sur Canal+ (« Un an au FMI avec DSK ») est un pur chef d’œuvre dans le genre : rien sur le fond des choses, aucune substance, le vide sidéral (y compris sur son action au FMI depuis 3 ans, qui n’est même pas abordée, ou à peine), mais des impressions, des suggestions, des allusions, évidemment dirigées vers sa future candidature présidentielle. Ce qui caractérise cette communication, c’est qu’elle s’adresse au « moi » intime du citoyen, seul avec lui-même, enfermé dans son individualisme comme dans une prison.
Et j’en reviens à vous, Flamant rose. Votre façon de réagir, sous l’emprise d’une pulsion soudaine, parce que quelque chose vous a déplu (une image furtive à la télé), et de changer votre vote en conséquence, sans aucune réflexion politique globale, fait de vous une proie facile pour les communiquants de tout poil.
Mais vous imaginez bien que je ne me serais pas permis de faire cette remarque vous concernant, si votre cas n’illustrait pas, et de façon éclatante, un phénomène beaucoup plus général.

flamant rose

En commentaire, on ne peut pas écrire un roman et c'est la raison pour laquelle je m'en suis tenu à un exemple, l'affiche. Vous n'êtes pas s'en ignorer que ce problème de report de voix est récurrent, cela fait trente ans que les socialistes répétent la même chose alors que le RPR par le passé (excepté à Dreux en 1983) et l'UMP aujourd'hui n'ont jamais fait alliance avec le FN. Il y a une expression qui résume assez bien un état d'esprit c'est " la goutte d'eau qui fait déborder le vase".

Il y a des gens comme moi qui n'ont jamais voté FN et qui ne le feront jamais, on se souvient de la fameuse phrase de Michel Noir "Je préfère perde une élection que de perdre mon âme". Nous sommes nombreux à penser ainsi et le PS le sait et il en joue, il nous manipule. Aujourd'hui je fais partie de ceux qui en ont assez de cette farce et qui ont décidé de ne pas se déplacer. Ce n'est pas comme vous le dites sur le coup de l'émotion, c'est simplement vouloir mettre fin à trente ans de manipulation et cette affiche a été la goutte d'eau qui...vous connaissez la suite.

Ceci dit j'aimerais qu'on m'explique comment un parti qui a fait entrer 35 députés à l'Assemblée nationale, peut aujourd'hui nous persuader qu'il ne doit pas y avoir un seul membre du FN dans les Conseils généraux. J'avoue que même en réfléchissant bien, je n'arrive pas à le comprendre.

Manipulé, dimanche je ne le serai pas, ce sera le ni-ni.

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France Identitaire

  • Je publie le 2 février 2012 "La France identitaire - enquête sur la réaction qui vient" aux éditions La Découverte. Un site est consacré à ce livre où vous trouverez la quatrième de couverture, la table des matières, l'introduction et une revue de presse qui sera mise à jour progressivement. Vous pouvez lire aussi des extraits du chapitre consacré à la gauche publiés sur Slate.fr.

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