Certaines informations prêtent autant à sourire qu'elles expriment une vérité. Ainsi du "protocole" d'accord entre l'UMP et le PCC (Parti communiste chinois) signé le 22 octobre à Pékin par Xavier Bertrand et qui commence à faire quelques vagues à droite. Bien sûr, le parti au pouvoir en Chine n'a plus de "communiste" que le nom. Il n'en est pas moins étonnant que le parti de droite français établisse des liens structurels - notamment "multiplier les échanges entre dirigeants mais aussi cadres et élus" - avec une formation rien moins que démocratique.
Bernard Accoyer a défendu le secrétaire général de l'UMP en qualifiant le PCC de "super-ENA" dont sont issues toutes les élites de ce grand pays. Il n'a pas complètement tort. Mais c'est avouer par là-même que l'UMP (pas plus "populaire" que le PCC n'est "communiste") est avant tout un parti d'establishment, objectivement solidaire des puissants de ce monde et superbement indifférent aux idéaux proclamés.
A noter qu'un autre parti "républicain" a aussi des relations suivies avec le PCC et autres partis de même acabit, comme les partis au pouvoir au Vietnam, au Laos, à Cuba... Il s'agit du PCF, qui, par exemple, propose des stands à ces partis pendant la fête de l'humanité, chaque année...
Rédigé par : Franck | 29 octobre 2009 à 13h04
Cela me paraît attester de la vocation essentiellement pratique d'un parti comme l'UMP. En quelque sorte l'entreprise UMP noue un partenariat avec l'entreprise PCC, supposée être très performante, dans l'espoir d'en tirer des leçons profitables.
Rédigé par : Scodex | 30 octobre 2009 à 02h10
Mélange de genres étonnant en effet. La notion de "super ENA" me fait bien sourire aussi... Elle est assez parlante je trouve! Nous souffrons en France de trop nombreux "super ENA", qui sont autant d'écoles et de réseaux fermés, noyautant les postes et fonctions de premier plan. Aucune réforme de fond n'a jamais vraiment voulu attaquer ce problème...
Rédigé par : laurent dupin | 02 novembre 2009 à 21h42