C'est une quasi-unanimité aussi émouvante que troublante. La grande majorité des médias traite Ségolène Royal avec une complaisance plus ou moins appuyée. Son interview dans "Le Monde" d'hier est révélatrice de ce penchant répandu. On chercherait en vain une question gênante. La candidate n'a pas été interrogée sur son accord avec Georges Frêche pourtant évoqué dans un article publié juste en-dessous de l'interview. Les journalistes ne lui ont pas demandé de s'expliquer sur ses violentes attaques contre Bertrand Delanoë accusé d'avoir "perdu le sens de l'honneur". Au contraire, avalisant sa posture victimaire, ils lui ont posé cette question: "Pourquoi les réactions à votre égard sont-elles si vives ?"
On pourrait multiplier les exemples de ce type. Sur Europe 1, Jean-Pierre Elkabbach annonce ainsi son entretien avec la présidente de Poitou-Charentes: "Le mur de Berlin est tombé mais le mur anti-Royal est encore debout !" Même Jean-Jacques Bourdin, interviewer pourtant coriace sur RMC et BFM-TV, ne peut dissimuler une certaine tendresse pour "Ségolène". Comment ne pas être ému devant cette femme courageuse qui se fait acclamer par les éboueurs sur la chaussée parisienne ? Bourdin ose tout de même la comparer à une "télévangéliste portée par une puissance divine". Mais il ne la pousse pas dans ses retranchements lorsqu'elle répond tranquillement que "cela fait partie du leadership d'avoir la passion de convaincre".
De nombreux éditorialistes, de sensibilités très diverses, s'engagent dans le camp Royal. Le patron du "Monde", Eric Fottorino, exhorte les socialistes à "changer"en suivant l'ancienne candidate même si "le chemin est cahoteux, parfois obscur, incertain et risqué". Dans "Le Figaro", Yves Thréard célèbre Ségolène qui "donnera enfin un visage charismatique" au PS. De son côté, "Marianne" s'indigne des critiques adressées à sa championne: "Pourquoi tant de haine ?"
Ce faisant, le gros des médias ne suit pas l'opinion comme cela fut le cas lors de la dernière pré-campagne présidentielle. Royal, on l'oublierait à écouter et lire les journaux, n'est pas redevenue populaire. Certaines prises de positions s'expliquent sans doute par des calculs partisans. "Le Figaro" sarkozyste a intérêt à faire la publicité de cette opposante rêvée tandis que "Marianne" sert les intérêts de François Bayrou. Mais l'essentiel est sans doute ailleurs. "Ségolène" est surtout une excellente cliente pour les médias. Elle leur permet de raconter de belles histoires: celle d'une femme libre brimée par de méchants apparatchiks, celle d'une star pleine de fantaisie en butte à des rites démocratiques d'un autre âge... On n'ose imaginer la réaction du monde médiatique si sa chouchoute venait à être battue par ces attardés de militants socialistes.
Camarade Dupin,
Gouverner, c’est savoir choisir ses priorités !
Pour moi, la priorité est d’en terminer avec l’insondable platitude de la "CAVIAR-ATTITUDE" d’un PS laudateur d’une sécu élitiste et non solidaire des travailleurs pauvres.
La priorité est donc d’éliminer ces rêveurs nuisibles de la grande bourgeoisie du P.S. qui ONT TOUS PROUVÉ LEUR INCOMPÉTENCE : JOSPIN, LANG, FABIUS, DSK, DELANOË, GUIGOU, CAMBADÉLIS, GLAVANY soutenant tous TITINE, dont Bedos dit : "Je la connaît personnellement , et tout ce que je peux vous dire, c‘est que je ne voterai pas pour elle."
Tous ces enfants de riches qui ont continué à défendre les privilèges sociaux de leur classe, au lieu de parler de SOLIDARITÉ sont tout sauf socialistes.
Les électeurs du centre auraient pu leur passer ce réflexe humain qu’est la protection de sa propre communauté de classe et la leur : Pratiquant une politique sociale des plus hauts plafonds d’aides au monde (Chômage, retraite, allocations familiales). le PS caviar à aussi pratiqué depuis 1981 une politique sociale de planchers de prestation très bas…
Mais les électeurs centriste ne peuvent accepter une POLITIQUE économique irréaliste pénalisant l’embauche, car faisant porter la totalité du budget colossal de la sécu (+ ou - 450 milliards d‘euros) sur les seuls salariés et non sur le chiffre d'affaire.
Pénaliser l’embauche, c’est pénaliser l’investissement et la reprise économique en conservant cette fiscalité obsolète héritée des trente glorieuses.
Si votre priorité est de maintenir le statu quo de la caviar-bobocratie et la "LIGNE HOLLANDE" alors votez TITINE!
Si votre priorité est de sauver le PS, il faut sortir de l’emprise de tous ces vieux crabes-éléphants, alors, votez Hamon ou Royal.
Bien sûr ! Voter pour l’économiquement débile Hamon c’est compliqué, mais il est le seul à dénoncer vraiment la panne de l’ascenseur social et de la disparition des emplois productifs!
Bien sûr ! Voter pour l’Ânesse du Poitou c’est une décision qui coûte et il faut surtout penser à ceux qui l’entourent : Peillon, Boutih, Valls.
Mais savoir choisir ses priorités dépend lourdement de nos préjugés de classe, de nos intérêts partisans, quand on méprise le peuple, il est difficile de ne pas voter pour la continuité du PS-caviar !
Rédigé par : Ozenfant | 20 novembre 2008 à 11h18
Ce billet oublie que Royal n'est pas seulement une bonne cliente mais une bonne utilisatrice des médias. L'exemple du Zénith en est le révélateur. Evidemment, ça a au début provoqué des rires. Mais Ségolène n'est sûrement pas la cruche décrite par ses détracteurs. Elle a compris qu'à l'ère du médiatique une mauvaise publicité est quand même une publicité. Or qu'a fait le Zénith? La replacer au centre du débat alors qu'elle était en perte de vitesse. Et l'essentiel était moins la question du ridicule que la démonstration de force: je suis plus capable de remplir un Zénith que mes concurrents.
L'autre point est que les Socialistes lui tendent de belles perches pour se victimiser. Leurs arguments pour refuser l'alliance avec Royal sont souvent incompréhensibles pour le spectateur moyen pas féru de culture socialiste ("l'adhésion n'est pas une taxe sur le droit de militer", "le PS ne doit pas être un parti de supporters", "l'attaque contre l'identité du Parti Socialiste"...). Elle le sait, elle en joue en sachant que spectateurs et médias ne retiendront qu'une guerre de chefs. Et c'est comme ça qu'elle a su retourner les médias en sa faveur alors qu'en début de campagne ils étaient pro-Delanoé. Evidemment, elle pourra moins facilement paraître à son avantage lorsque le duel ne sera plus socialo-socialiste. Mais c'est une autre histoire...
Ceci dit, je doute qu'elle soit choisie par les militants. La dynamique de ces derniers jours me semble plutôt à la faveur d'Aubry. A Reims, elle jouait quasiment à domicile tandis que Royal ne pouvait maîtriser sa communication aussi facilement qu'à un Zénith acquis à sa cause. Le ralliement de Delanoé à sa candidature l'a mise sur la défensive et ce faisant, après une séquence très réussie d'un point de vue tactique, elle a retrouvé certains vieux travers de campagne présidentielle (pose de la mauvaise perdante avec le "code d'honneur", défense de Frèche qui peut donner des voix dans l'Hérault mais en faire beaucoup perdre ailleurs, proposition hors sujet de délocalisation de Solférino). J'imagine bien une victoire d'Aubry ce soir ou au pire au second tour avec les voix d'Hamon.
Rédigé par : Persister | 20 novembre 2008 à 11h27
Une victoire de Aubry ou Hamon contre les médias c'est bon signe pour 2012
Rédigé par : Bobo | 20 novembre 2008 à 13h11
Enfin un journaliste normal ! Ce qui gêne en France à la lecture des articles de presse, c'est le manque d'investigations. La dernière annonce de Ségolène Royal sur le remboursement des cotisations est un exemple flagrant de flagornerie des medias. Enfin, le bon sens aurait du inviter les journalistes à enquêter dans une section socialiste, un chômeur, un pauvre, un étudiant désargenté est dispensé de cotisation, ou si peu, de l'ordre du symbolique ( 5 à 10 euros ). Et techniquement rembourser des cotisations reviendraient à commettre une infraction: corruption d'électeurs avec l'argent du contribuable ( dotation publique accordée aux partis politiques ). Mais bizarrement, cette annonce faite par Royal relevait du code de l'honneur, dite par un autre elle aurait pris une autre direction.
Rédigé par : Pomme | 20 novembre 2008 à 15h21
Bobo,
A mon avis, Hamon ne peut pas gagner s'il se retrouve au second tour contre Royal. Certains Aubrystes et une part importante des Delanoïstes préféreront sans doute s'abstenir, voire voter Royal, plutôt que de cautionner un pseudo gauchiste. Ceci dit je ne suis pas voyante ! Mais je constate que la Presse bien-pensante qui, il y a peu, pressait la gauche de reconnaître l'économie de marché comme horizon indépassable, fait de lui un portrait assez flatteur ou, à tout le moins, s'abstient de toute mise en cause de son discours, et même lui accorde, me semble-t-il, plus de place qu'à Aubry. Ne serait-ce pas parce que le petit Hamon est le seul atout qui reste dans le jeu de Royal ?
Rédigé par : Trésor de bienfaits | 20 novembre 2008 à 15h39
Aider à propulser Ségolène R. à la tête du PS sert il vraiment les intérêts de François Bayrou ?
C'est loin d'être évident. Ce qui l'est c'est que les afficionados de Ségolène pourrait voter Bayrou. Mais pourquoi le feraient ils si Ségolène est la tête du PS, d'une machine électorale bien huilée (même si elle est vieillissante) où la loyauté à la Première Secrétaire ?
Rédigé par : Pierre Guillery | 20 novembre 2008 à 16h06
Je souscris totalement à ta thèse.
Rédigé par : abadinte | 20 novembre 2008 à 16h21
A ma connaissance le gouvernement Jospin n'a jamais été vraiment soutenu par la Presse "de gauche". Trop austère ? Trop indépendant ? Aubry en fut un des fleurons. Est-ce pour cela qu'on la traite d'archaïque?
(Remarquez Royal en fut aussi mais à cause du machisme ambiant n'y fut jamais reconnue à sa juste valeur...alors qu'aujourd'hui on la verrait aussi bien aux Finances qu'aux Affaires étrangères car elle a à peu près autant de cerveaux que Sarko mais en plus intuitifs.)
Et puis, derrière Aubry, il y a Fabius, l'immonde, qui a fait voter non à notre si belle constitution européenne !
( Remarquez Peillon aussi a fait voter non, mais chut! il est propre sur lui ce garçon et si franc, et si rassembleur ! )
Rédigé par : Trésor de bienfaits | 20 novembre 2008 à 16h21
Pierre Guillery,
Bayrou sait bien, ou devrait savoir s'il s'illusionne, que son score de 2007 fut d'abord dû à un rejet des deux candidats en lice à droite et à gauche. Sans cela il aurait fait ses 6 ou 8 °/° maxi comme d'habitude. Il a tout intérêt à ce que cette configuration Sarko-Ségo se reproduise. Une candidature à gauche plus solide et moins "clivante", comme on dit, lui ferait perdre au moins un tiers de son électorat d'entrée de jeu.
Rédigé par : Trésor de bienfaits | 20 novembre 2008 à 16h38
Les médias me semblent beaucoup plus équilibrés que ne le prétend E. Dupin. Le "Grand Journal" hier était plein de déférence vis-à-vis de Martine Aubry; ce matin sur France-Culture, Olivier Duhamel qui fut Ségolâtre lors de la dernière présidentielle (à ce point qu'il en devenait vraiment très irritant), s'est abstenu de formuler son choix, après avoir dégagé la seule alternative crédible.
J'en profite pour répéter ce que j'ai écrit sur le fil précédent: le choix selon moi se situe entre d'une part Royal et Hamon, c'est-à-dire la rénovation du parti socialiste, et d'autre part Martine Aubry. Cette dernière représente la solution traditionnaliste.
Rien ne serait plus dynamisant, à mon sens, pour le PS, qu'un "ticket" Royal-Hamon.
Pour ce qui est de l'alliance avec le Modem, il s'agit de ne pas se tromper d'ennemi.
Le néo-libéralisme porte en lui des germes terribles. On en vient à juger responsables les fous...
Rédigé par : D.H. | 20 novembre 2008 à 16h48
"Rien ne serait plus dynamisant, à mon sens, pour le PS, qu'un "ticket" Royal-Hamon."
Je ne vous croyais pas à ce point dans l'air du temps D.H.
Alors vous aussi, comme ces fils de pub que sont devenus la plupart de nos "commentateurs politiques", il suffit qu'on vous parle de nouveauté, de changement, de rupture, quelle qu'en soit la finalité, pour que vous ressentiez une irrésistible envie d'acheter ?
Rédigé par : Trésor de bienfaits | 20 novembre 2008 à 17h29
Tout votre article prépare fort logiquement sa conclusion, que je rejoins.
Après avoir eu la Maldonne des Sondages, on a la Maldonne des Médias.
Miséricorde.
Pas un pour lui rappeler son rôle dans l'affaire Bernard Hanse.
http://desirsdavenir.over-blog.com/article-1870012.html
Rédigé par : DD | 20 novembre 2008 à 23h00
En plein dans le mille! Merci...
Rédigé par : Billy | 20 novembre 2008 à 23h46
La presse de gauche (Le Monde, Le Nouvel Obs, plus modérément Libé) soutient Royal. Aubry est plombée par les apparatchiks qui la soutiennent, comme la corde soutient le pendu ; responsables depuis 10 ans de la stagnation du PS, ils ont la ferme intention de geler la situation jusqu'en 2011 afin de donner une nouvelle chance à leurs poulains : DSK, Fabius, Delanoë et Hollande. Avec eux, le PS risque une lente agonie. Pendant ce temps, l'UMP cherche à s'inspirer de la campagne d'Obama... deux mondes.
L'attitude de la presse de droite me paraît plus complexe ; Aubry peut représenter une menace pour Sarkozy car elle laissera un espace considérable à Bayrou. Or, si Sarkozy demeure largement favori face à Royal, l'issue paraît plus incertaine pour lui face à Bayrou.
Rédigé par : marl | 20 novembre 2008 à 23h48
Je voudrais nuancer très largement les propos de Dupin.
D'ailleurs je constate que ce sont ses adversaires qui lui reprochent un soutien des médias. Faut-il en conclure que Dupin est un adversaire de Ségo ?
Qu'elle soit plus médiatique que les autres leaders du PS, certainement. Mais est-elle respectée et soutenue? C'est une autre question.Moi j'ai l'impression qu'un delanoé, maire de PAris, a infiniment plus "d'entrées" chez les journalistes qui conptent.
Enfin Royal suscite une haine parmi les éditorialistes et faiseurs d'opinion rarement vue. J'ai entendu des propos d'Alain Duhamel et Guy Carlier sur RTL d'un mépris, d'une rage incroyable. Certains perdent totalement le sens de la mesure. Il y en a même qui ont parlé du retour du National-Socialisme quand elle a évoqué le drapeau français pendant la présidentielle ! Et rappelons-nous comme la moindre erreur infime de Royal a été sur-vendue pendant la présidentielle quand celles de Sarkozy passaient totalement à l'as.
Bref, le soutien des médias il ressemble à la corde qui soutien le pendu.
Indiscutablement Royal suscite un phénomène d'attraction-répulsion chez les médias. Mr Dupin, qui visiblement ne lui est pas favorable ne voit que "l'attraction" et s'en émeut.
Les observateurs neutres, eux, constatent et l'attraction et la répulsion dont elle est l'objet. Ca me semble beaucoup juste et honnete intellectuellement.
Rédigé par : Fabien | 21 novembre 2008 à 06h28
Concernant les résultats du vote, plusieurs remarques.
-Ceux qui pensent que la politique c'est des mathématiques, se trompent. Il y en qui nous disaient :"25% de Aubry + les 25 % de Delanoé, ça fait 50 %" Eh bien non 25+25 ça fait 35 ! Le report des voix de Delanoé sur Aubry a été catastrophique à Paris.
-Les mêmes nous dient aujourd'hui "35% de Aubry + 22 de Hamon, ça fait une élection". J'en doute. Car parmi les "gauchistes" qui ont voté Hamon, combien préfèreront se reporter sur tous les caciques du parti ? Combien voudront mêler leurs voix à Strauss-Khan, Rocard et Jospin ? Ne préfèreront-ils pas Peillon et Filipetti à Delanoé et Cambadélis ?
-Même remarque pour les Delanoistes qui se sont reportés sur Aubry ? Vont-ils avoir envie de mêler leur voix à celles d'anti-européens, protectionnistesà celles d''Emmanuelli ?
-On s'aperçoit qu'il y a une ligne claire et une ligne hétérogène.
La ligne claire c'est Royal avec 2 idées fortes : renouvellement de la direction et ouverture possible sur le centre.
Une ligne hétérogène qui est celle de Aubry, car qu'y a-t-il de commun entre les ouiouistes (Jospin) et les nonistes(Fabius), les partisans du libéralisme (Delanoé) et les partisans de l'étatisme (Emmanuelli). Qu'y a-t-il de commun entre le patron du FMI et Benoit Hamon ? RIEN, à part leur volonté de barrer la route à Royal.
-Conclusion : Royal sera élue avec 52-53 % Rendez-vous demain.
Rédigé par : Fabien | 21 novembre 2008 à 07h03
Royal ou Aubry, l' écart ne sera vraisemblablement trés important. Dans tous les cas, il est à craindre pour le PS que toutes les blessures soient longues à cicatriser. Malgré les incantations à l' unité faites de tous les cotés, le PS est loin d' être au bout de ses peines.
Rédigé par : Erick | 21 novembre 2008 à 08h35
@Fabien
Dommage, cela nous fera repartir avec Sarko pour 5 ans de plus!
Rédigé par : claude | 21 novembre 2008 à 08h48
Au fait. Deuxième gifle pour Delanoe, vu le report des voix. Et si ça n' avait pas été lui aussi le candidat des médias ?!!!
Rédigé par : Erick | 21 novembre 2008 à 09h01
et quoi de commun entre les premiers roles de la motion Royal ? Entre le droitiste valls et l'homme se revendiquant de gauche Peillon ? Un point commun en fait l'incohérence... je suis incapable de dire aujourd'hui si finalement Valls soutenait le OUi au referendum de 2005 puisqu'il a changé x fois de position . Quant au sieur Peillon les articles de François ruffin montre bien que les discours parisiens enflammés sont a des années lumières du travail de terrain inexistant dans le Vimeu
Rédigé par : Bobo | 21 novembre 2008 à 09h53
La presse a aussi besoin de souffre-douleurs, les lecteurs s'en régalent, il y a ceux qui s'identifient à la pauvre victime et renforcent leur sympathie à son égard, et ceux qui raffolent de ce spectacle pourtant désolant.
Les femmes sont aussi plus facilement des souffre-douleurs.
Il n'y a qu'à voir comment est traitée Rachida Dati, alors qu'elle reste très populaire.
Martine Aubry de toute évidence se prêterait beaucoup moins à ce petit jeu malsain, quitte à perdre en popularité, la preuve.
Rédigé par : Annick | 21 novembre 2008 à 10h03
Je rappelle que Peillon a voté non à la constitution en 2005.
Conclusion : les deux carpes ouiouistes ont leur lapin noniste.
Rédigé par : Trésor de bienfaits | 21 novembre 2008 à 10h09
On sent ce matin une perte de nerfs du côté du clan Aubry et des tous ses éléphants. Je pense qu'ils ont compris que la victoire de Royal était quasi-pliée et donc tous les coups vont être permis dans la journée.
J'espère qu'ils vont enfin accepter le vote des militants et la légitimité de Royal et soutenir le travail de rénovation qui va débuter dés demain matin.
J'espère qu'ils vont oublier leur égo et se mettre au travail derrière Ségo pour le bien du PS, de la gauche et de la France.
Rédigé par : Fabien | 21 novembre 2008 à 10h33
Eric Dupin fait preuve d'une lucidité avec Royal-et-les-médias qui parfois lui a manqué avec Sarko-et-les-médias.
Mais c'est vrai les médias sont pro Ségolène, je crois naïvement ? ou cyniquement ? que c'est juste pour sa qualité de "bonne clienté".
A la télé c'est net. La veille du scrutin une intervention en plein JT de France 2... sevice public oblige... Aux oubliettes l'éthique et l'égalité de traitement.
Oui les médias votent Royal. De la même manière qu'ils ont fait élir Sarko et qu'ils s'en servent de punching ball maintenant.
Rédigé par : noop | 21 novembre 2008 à 18h26
Choisir ses adversaires, fait partie de la stratégie du jeu politique. L’hypothèse que la candidate des médiats est été désignée par l’intelligencia politico médiatique de la droite et notamment du clan Sarkozy est des plus probables. Cela confère de la personnalisation de la vie publique et une telle personnalité que celle de Ségolène Royale, permettait de mettre en retrait le projet politique au profit de la guerre des égos.
Le jeu fait avec Besancenot est aussi du même calibre, vouloir designer ou choisir dans les opposants est le pendant incisif de l’ouverture… Occuper tous les terrains même l’histoire entre Jaurès et Moquet… Le pire est que Ségolène Royale se sente investie de cette vox populi sans la nourrir d’autres conceptions de la vie publique… Le jeu médiatique et le jeu politique sont tout sauf de la démocratie, ou fond de la participation la manipulation de l’opinion…
JCP
Rédigé par : Jean-Claude Picavet | 11 septembre 2009 à 13h33