The game is over. Hillary Clinton a perdu hier les minces chances qui lui restaient de décrocher l'investiture démocrate. Sa très courte victoire dans l'Indiana et sa large défaite en Caroline du Nord lui interdisent désormais tout espoir de convaincre les "super-délégués" de son parti de se porter à son secours. Barack Obama sera bien le candidat démocrate opposé au républicain John McCain à l'automne prochain.
Et pourtant, l'ancienne "first lady" a encore juré qu'elle continuait le combat et demandé à ses supporters de l'aider financièrement. Cet entêtement doit beaucoup au caractère de cette forte personnalité qui, assurée du soutien de l'establishment démocrate, croyait presque que le job de la Maison Blanche lui revenait de droit. Il n'en est pas moins très dommageable politiquement pour les démocrates. Les précédents historiques montrent que le parti qui a connu l'épreuve de primaires prolongées perd généralement l'élection générale.
Le risque pour Obama est d'autant plus réel que Clinton n'a pas hésité à creuser de dangereuses divisions, sociologiques et même raciales, au sein de l'électorat démocrate pour affaiblir son rival. Sa campagne démagogique, aux accents parfois proches de la propagande républicaine, laissera des traces. Le contexte général - rejet de la guerre en Irak, inquiétudes générées par la crise économique, aspiration au changement après deux mandats républicains - favorise certes l'alternance. Mais Obama devra faire preuve d'une grande habileté pour réunifier son parti, un camp divisé étant toujours promis à la défaite.
Il est très probable que Obama sera le candidat démocrate. Au delà de la division de son camp qui s'est accentuée au cours de la bataille électorale je pense que ce qui menace le plus Obama contre Mc Cain c'est le vote juif. En effet cette communauté est très importante aux Etats Unis. Je doute fort qu'elle lui pardonne ce qu'elle considère comme une "mauvaise fréquention" plus qu'un "faux pas". Obama non seulement ne s'est jamais caché mais à même revendiqué l'amitié qu'il porte à Jeremy Wright et cela risque de lui coûter cher en bulletins de vote. Wright est un raciste à la fois anti-blanc et antisémite et pourtant c'est un pasteur. Se mettre à dos à la fois une partie des blancs et une partie de la communauté juive c'est se compliquer la tâche. Bien sûr il a essayé de récupérer sa gaffe, si s'en une et cela reste à démontrer, en laissant entendre que s'il était élu il pourrait prendre comme vice président le maire juif de New York, mais il se peut que le mal soit déjà fait.
Rédigé par : flamant rose | 07 mai 2008 à 11h43
Ce qui me choque le plus c'est l'appel au don renouvelé. Comme si ces élections n'avaient pas déjà coûté assez cher, comme si cet argent n'aurait pas pu être mieux utilisés dans d'autres parties du monde, ou même aux USA. Tout ça pour ce qui semble de plus en plus être un caprice.
Rédigé par : Jean | 07 mai 2008 à 11h54
@Flamant Rose
Je ne sais pas si c'est un hasard, mais Le Monde d'hier proposait un article sur Obama et le vote juif. Vous l'avez lu aussi?
Visiblement, les lobby juifs anti-Obama ne lui reprochent pas seulement ses accointances avec
Wright, mais aussi d'avoir dans son équipe de campagne quelques personnalités considérées comme pro-palestiniennes.
Et comme, visiblement, l'équation "pro-palestinien = antisémite" n'est pas populaire qu'en France (on se souvient de la propagande odieuse de l'UMP sur ce thème, aiguillée par quelques intellectuels juifs pro-israéliens en vue, afin d'accuser la gauche d'antisémitisme), Obama a beau répondre qu'il y a par ailleurs beaucoup de juifs dans son équipe de campagne, le mal est fait.
Dans la conclusion de l'article, Le Monde rappellait toutefois que les juifs américains votaient toujours en forte majorité pour les démocrates...
p.s. @Eric Dupin, petite coquille à la troisième ligne en partant du bas : prendre->preuve. Ne pas confondre avec le post de F.R., où la même ligne comporte aussi le verbe "prendre"... étrange coïncidence!
Rédigé par : Gatien | 07 mai 2008 à 12h06
"Calamity Hillary"...!
Il est vrai que la pauvrette n'est qu'une femme : c'est devenu d'un banal.
En revanche un Black à la tête des USA, quel beau symbole pour cette France patrie des Droits de l'Homme !
Peu importe qu'il n'ait pas l'envergure, l'expérience, l'entourage ou le programme : "nous Français, on veut le Démocrate Noir, na !"
Et il faut quand même oser accuser Clinton d'avoir creuser les divisions raciales, après les propos de la "conscience religieuse" d'Obama.
Rédigé par : Bastien | 07 mai 2008 à 12h50
C’est bien de se battre, de ne pas lâcher à la première difficulté, à la deuxième, à la troisième voire à la vingtième. De ce point de vue, ce qu’a fait Mme Clinton est remarquable. Mais elle est allée trop loin dans son obamaphobie. Et se poser en protectrice des pauvres face à lui, de la part d’une digne membre de l’establishment née avec tout un service de petits cuillers en or dans la bouche, quel culot. Si son camp perd, elle y sera pour quelque chose. Et n’aura prouvé finalement que ça : elle est de ces gens qui se battent pour eux et non pour des idées. En France, notamment au PS, ce n’est pas ce qui manque…
Rédigé par : DD | 07 mai 2008 à 13h30
@ Gatien
Non, je n'ai pas lu le Monde de hier mais je sais que plusieurs journaux américains ont fait état de ce que l'on nomme communément une newsletter dans laquelle un éditorial était écrit par une personne influente du Hamas palestinien. Dans ce texte il est, semble t-il, dit que Israël est un pays qui pratique l' apartheid. Quand on sait que la plupart des juifs considèrent Israël comme la mère patrie et que la communauté juive est assez chatouilleuse envers les critiques dirigées contre cet état j'imagine que Obama n'a pas du se faire que des amis.
Rédigé par : flamant rose | 07 mai 2008 à 14h11
Je suis d'accord avec Bastien. Accuser Hillary de creuser les divisions sociologiques et meme raciales, c'est tout de meme extraordinaire !
Qui recueille 90% du vote des noirs, marquant ainsi clairement un vote racial ?
Qui fait partie d'une église (ou il a été baptisé, marié, et a baptisé ses enfants), dont le pasteur wright est ouvertement raciste anti-blancs ?
Qui a critiqué les pauvres travailleurs aigirs qui ont pour seul refuge la religion et les armes ?
En visant Hillary, je ne suis pas sur que vous regardiez dans la bonne direction M. Dupin.
Rédigé par : Didier95 | 07 mai 2008 à 14h36
Barack va perdre parcequ'il est noir.
Malhereusement l'opinion donnée face à un enquêteur d'institut de sondage sera différente quand il s'agira de mettre un bulletin dans l'urne. En matière de grands principes les américains ont pris l'habitude de donner des leçons au monde.
Malhereusement quand il s'agit de les appliquer, la situation devient plus compliquée.
J'en veux pour preuve l'attitude de l'armée Américaine allée défendre la démocratie contre le sale tyran et qui finit par tirer sur des civils sans défenses et s'auto-absout de ses propres crimes.
Malhereusement nous allons avoir un autre républicain, gageons que celui ci; en homme d'affaire avisé; saura très bien comment remplir ses propres poches et non celles des Majors prétroliers et autres Lobby de l'armement.
Finalement ce sera peut-etre moins grave pour les reste du monde???
Nous marchons droit vers une monde meilleur???...
:-(
Rédigé par : Oxide | 07 mai 2008 à 15h14
J'ai vu un sondage ce matin sur CNN qui montre que si Clinton est nominee par la convention democrate, pres de 75 % des supporters de Caroline du Nord d'Obama rallieront Clinton. Par contre seulement 38 % rallieraient des supporters de Clinton rallieraient Obama. Je pense que ces statistiques vont avoir une grosse influence lors de la convention democratique au cas ou les candidats finissent au coude a coude.
Rédigé par : stephanef | 07 mai 2008 à 15h21
Obama va peut-etre gagner les primaires democrates,
et meme s'il les gagne, la bataille ne fera que commencer, car Mac Cain ne se laissera pas distraire.
Maintenant quant a savoir si Barack sera elu
president des Etats Unis, c'est "DSQS" (c'est a
dire C'est "Dieu Seul Qui Sait").
Rédigé par : Pim's | 07 mai 2008 à 17h14
François Brutsch ne semble pas d'accord avec vous.
http://swissroll.info/?2008/05/07/1105-l-echec-d-obama
Rédigé par : Michel | 07 mai 2008 à 17h28
C'est plier, sauf énorme erreur, c'est Mac Cain le prochain Président.
Rédigé par : Gerard | 07 mai 2008 à 18h17
Eric Dupin,
J'ai beau préférer Obama à Miss Rodham, je ne suis pas certain que votre goût immodéré à pronostiquer ne se retourne une fois de plus contre vous.
Lisez plutôt le N.Y. Times :
http://politics.nytimes.com/election-guide/2008/results/superdelegates/index.html
Rédigé par : Ozenfant | 07 mai 2008 à 19h47
L'engouement (un rien ridicule à mes yeux, je l'avoue) de la gauche française pour Obama ne me surprend pas : elle projette sur lui tous ses fantasmes du «bon Américain».
Elle fait la même erreur qu'avec Ségolène Royal, elle prend des qualités médiatiques pour des qualités politiques.
Par exemple, la fraicheur et la nouveauté médiatiques deviennent en politique l'amateurisme et l'inexpérience.
Bien sûr, je n'ai pas de boule de cristal, Obama pourrait être le prochain président des USA, mais ce n'est pas ce que je pense le plus probable.
Si la défaite d'Obama survenait, inciterait-elle nos hommes de gauche à remettre en question leur grille d'analyse ? Je l'espère, mais je n'y crois pas : quand a-t-on vu en France pour la dernière fois en France un homme de gauche (donc un représentant du Bien, du Bon et du Généreux) se remettre en question ? En 1983 ?
Rédigé par : Franck Boizard | 07 mai 2008 à 19h50
"Elle fait la même erreur qu'avec Ségolène Royal, elle prend des qualités médiatiques pour des qualités politiques."
Oh mon cher Franck (merci Marie Laforêt), on remplace "Ségolène Royal" par "Nicolas Sarkozy" et ça marche très bien. Et pour l'amateurisme, je n'aurai pas la cruauté de faire la liste des boulettes de Supersarko. Et puis, elle est tellement connue...
Rédigé par : DD | 07 mai 2008 à 20h48
Si Mac Cain l'emporte, ce ne sera plus seulement la droitisation de la société française, ni même encore seulement, au vu de résultats récents à différentes élections, celle de l'Europe, mais bien celle de la plupart des sociétés occidentales.
les "inquiétudes générées par la crise économique" se transforment souvent en trouille pure et simple à la faveur de quelque "accident", et la trouille, entretenue de manière irresponsable (ou non, d'ailleurs) par le jité, fait plutôt voter à droite.
Rédigé par : D.H. | 07 mai 2008 à 21h26
Oui, DD, je ne peux guère vous contredire, à ceci près : malgré l'aspect brouillon de son message, on pouvait percevoir, ou croire percevoir, une volonté réelle de Nicolas Sarkozy de réformer la France, suivant l'expression horrible, une volonté «de faire bouger les lignes», c'était la fameuse rupture.
Chez Ségolène Royal, rien de tel : c'était «more of the same», toujours plus d'Etat-mamma, comme depuis trente ans.
Que,à l'usage, la différence entre NS et SR ne se révèle pas si flagrante n'efface pas totalement cette différence initiale. Si, aujourd'hui, il m'était de nouveau demandé de choisir entre NS et SR, je voterais encore Sarkozy, sans illusion, mais sans hésitation.
Quant à DH, je ne vois pas en quoi la peur ferait plus voter à droite.
Nous sommes toujours dans la bonne vieille caricature, la droite c'est le mal, la peur ; la gauche c'est le bien, l'espoir.
En réalité, nos politiciens modernes, de quelque camp qu'ils soient, ont parfaitement compris que la peur était un argument électoral extrêmement puissant.
Simplement, les peurs agitées par l'un et l'autre camp diffèrent (et encore, ce n'est pas toujours vrai).
Rédigé par : Franck Boizard | 08 mai 2008 à 04h27
Cher Franck Boizard, j'ai tenu un propos assez nuancé, tout de même, et je suis peiné de me voir rejeté dans le camp des caricaturistes! J'avais écrit que la trouille fait "plutôt" voter à droite.
D'autre part il ne s'ensuit pas, de ce propos, que tout vote de droite soit un vote de trouillard.
Et d'ailleurs je ne parlais pas de peur, mais bien de "trouille". La trouille, ce serait la peur, mais sans plus d'espoir aucun, ou presque. Pour être un peu moins abstrait (tout en restant elliptique) une peur de droite très à droite...
Bien sûr il y a aussi les peurs de gauche. Selon A. Badiou, elles se seraient ramenées peu ou prou lors des dernières élections en France, à la "peur de la peur", c'est-à-dire une peur d'un type réactionnel, donc forcément moins efficace électoralement.
En étendant le raisonnement hors des frontières, cela pourrait expliquer la droitisation actuelle de nos sociétés.
Il est certain en tous cas que la gauche a tendance à répondre aux peurs de manière plus "maternelle", en protégeant, la droite de manière autoritaire, en réprimant.
Rédigé par : D.H. | 08 mai 2008 à 09h56
@ D.H.
le vote ethnique constaté en France dans les quartiers requalifiés de "populaires" par la gauche pour en taire la dimension précisement ethnique, le vote ethnique est sans doute autant celui de la peur que de la detestation. La peur d'une droite qui annonce qu'elle va prendre le problème de l'immigration (car il y a problème contrairement au discours souvent "bisounours" de la gauche) en considération, selon des critères moins "conciliants". Le vote de gauche n'est sans doute pas un vote de trouille, car réellement l'électorat de gauche n'a pas grand chose à craindre de la droite de notre pays... On ne peut pas en dire autant d'une partie de l'electorat de droite vis à vis des partis de gauche. Je rappellerai simplement la "petite" phrase du premier secrétaire du PS (parti de gouvernement) "j'aime pas les riches"... Jamais entendu un candidat de droite dire "j'aime pas les pauvres". Enorme.
Rédigé par : noop | 08 mai 2008 à 10h27
@ D.H.
"Il est certain en tous cas que la gauche a tendance à répondre aux peurs de manière plus "maternelle", en protégeant, la droite de manière autoritaire, en réprimant."
Ce que personnellement je traduirai par : la gauche infantilise les individus et la droite (tente, enfin !) de les responsabiliser, ce qui ne signifie nullement se désintéresser du social.
Mais à chacun son interprétation et surtout ses souhaits de société.
Rédigé par : Bastien | 08 mai 2008 à 10h28
Il peut y avoir une autre explication à la droitisation observée aux dernières élections : l'échec plus ou moins prononcé des partis de gauche.
Comme disait Hayek : «Une troisième voie entre libéralisme et socialisme ? Entre la vérité et l'erreur, il n'y a pas de troisième voie.»
En France, j'ai longtemps cru que le problème était le PS. Vous connaissez la chanson : archaïque, crypto-marxiste, encore hanté par les vieilles lunes révolutionnaires.
Tout cela est certes encore vrai, mais je me demande si c'est le réel problème.
J'en viens à me dire que nous manquons d'une droite vraiment à droite. Je ne parle pas d'extrême-droite, mais d'une droite de gouvernement qui n'aurait pas honte de rompre avec la culture de l'assistanat, de la dépense publique et de l'intrusion étatique.
Or, pour l'instant, rien de tel. M. Sarkozy est allé se mêler de l'avenir d'un haut-fourneau en Lorraine. C'est typiquement la réaction qu'aurait pu avoir Mme Royal.
La France a de la chance dans son malheur : elle n'a qu'un unique problème, tous les autres en découlent plus ou moins directement. Ses dépenses publiques sont trop élevées.
Or, je ne sens pas dans le gouvernement Fillon cette rigueur dans l'analyse et dans l'action qui seraient la marque, à mes yeux, d'un authentique gouvernement de droite.
Je vois plutôt un gouvernement de la droite de la gauche, quelque chose comme un gouvernement strauss-khanien sans DSK.
Pour en revenir à Obama, je constate beaucoup de parallèles avec notre Royal, pêle-mêle :
> enthousiasme presque mystique des partisans
> fort impact chez les jeunes et les incultes en politique
> soutien des médias (la lecture du New York Times donne quelquefois l'impression de lire un tract obamien).
> faible soutien de l'appareil du parti
> message volontairement creux
> positionnement (artificiel et hypocrite à mon avis) au-dessus de la «basse» politique.
> plus d'impact vis-à-vis des convaincus que du marais centriste.
> inexpérience et attrait de la nouveauté
Ces parallèles m'amènent à penser que, les mêmes causes produisant les mêmes effets, si Obama est le candidat des démocrates (ce qui n'est pas fait : HRC mène en nombre de super-délégués), les démocrates se seront fait plaisir en proposant un candidat qui flatte leur ego (à travers lui, ils projettent une image de jeunes, novateurs, antiracistes, décomplexés etc ...) mais qui sera battu.
C'est d'ailleurs le message de la campagne Clinton.
Le lien proposé par l'un d'entre vous vers Swissroll est intéressant.
Bien sûr, le caveat habituel : je n'ai pas de boule de cristal et «les prévisions sont difficiles, surtout lorsqu'elles concernent l'avenir» (Pierre Dac).
Rédigé par : Franck Boizard | 08 mai 2008 à 10h36
Obama est les candidat des noirs, le candidat de l'intelligencia intellectuelle (on dirait les bobos en France) et le candidat de la droite isolationniste.
Son charisme exceptionnel vous le fait aimer dès qu'il ouvre la bouche.
Hillary, est la candidate des gens de gauche plus nationalistes, du monde du travail. Son manque de charisme n'est pas aussi flagrant que celui de l'Ânesse du Poitou, mais son attitude de mégère apprivoisée va probablement la perdre.
Pour parler du débat entre "clients" d'Eric Dupin, le débat droite/gauche est une vue de l'esprit, puisque l'UMP comme le PS sont des partis qui ont eu depuis 30 années des politiques sociales identiques combinant l'assitanat avec la portion congrue pour les travailleurs pauvres.
Sarkozy vient de lui donner un coup supplémentaire en donnant l'argent qu'il n'avait plus aux plus riches.
Pour lutter efficacement contre la néo-mondialisation fascisante, il est vain d'aboyer du dehors !
Il est infiniment plus judicieux d'en employer tous les trucs mis à notre disposition en France et en Europe (Taux fiscaux par exemple) pour en juguler les effets et pouvoir l'empoisonner de l'intérieur.
Malheureusement le gang de Solferino est englué dans un idéologie obsolète qui s'appuie sur des phrases toutes faites à l'usage des esprits crédule pour faire passer leur volet social de droite ! Oscar WILDE disait : "La suite dans les idées est souvent le dernier refuge des gens sans imagination" .
C’est le grand problème de nos politiciens qui ânonnent leurs sempiternels mensonges ontologiques de gens n’ayant jamais bossé dans le monde réel de l’entreprise.
Mensonges dont il faut se débarrasser, ou bien mourrir !
Rédigé par : Ozenfant | 08 mai 2008 à 11h44
Je suis d'accord avec Ozenfant et d'autres: les grands journaux US (NYTimes et Washington Post en tête)sont plus circonspects sur le vainqueur démocrate. C'est principalement en France qu'on donne Obama gagnant aujourd'hui. Même si Clinton n'a plus de chances arithmétiques de gagner (est-ce si sûr?), elle peut quand même plomber Obama et se gagner les superdélégués. Si Obama devait néanmoins être le candidat démocrate, Clinton n'a pas intérêt à ce qu'il devienne président. Car vu son âge, il se représenterait sans doute, ce qui obèrerait fortement les chnaces de Clinton d'être présidente un jour. En revanche, si Mc Cain gagne, elle sera l'opposante n°1, et pourra se représenter en 2012, surtout si Mc Cain et elle réussissent à torpiller Obama pour toujours (rappelez-vous Dukakis).
Quant à dire que Clinton fait une campagne aux accents républicains, je ne sais pas si Eric Dupin se cantonne à la force des attaques contre Obama, ou bien si sa critique s'attaque au fond. Car sur ce plan, Obama et elle sont assez centristes, et Obama peut-être encore plus sur la morale et sur le plan social.
En revanche, en politique étrangère, il y a plus de differences chez Obama.
Obama raciste et antisémite: je n'ai pas l'impression que ce soit le cas non plus. Il avait et a toujours bien défendu une amérique multiple (voir son discours de Philadelphie, cité dans un post précédent d'ED).
Rédigé par : Karl Marx | 08 mai 2008 à 12h27
La société que je souhaite est une société harmonieuse qui, tout en reconnaissant l'identité profonde des êtres, respecte les différences de chacun d'entre eux, et lui permette de donner le meilleur de lui-même et l'y encourage, même.
Sous ce rapport, je suis autant indisposé par une certaine gauche, dont l'horizon ultime semble être, substitué à la disparition des classes sociales, la disparition non plus seulement des genres mais des sexes (Didier Eribon, journaliste au Nouvel Observateur) et la bissexualité généralisée (Eric Fassin, chercheur à L'Iriss, promotteur du mariage universel) que par le manque de générosité d'une certaine droite.
Eric Fassin soutient évidemment chaleureusement la candidature "progressiste" d'Obama ; il compte sur le fait que les problèmes économiques suffiront à ramener les gens vers la gauche, et que le débat ne se situera pas sur le plan des valeurs. J'ai quand même l'impression que le candidat démocrate ferait bien de ne pas trop mépriser, comme il l'a fait dernièrement, ni effaroucher davantage le parti de la "trouille", celui qui se réfugie dans la religion (dans un rapport trop archaïque avec celle-ci) et dans les armes.
De manière plus générale les partis de gauche d'un côté comme de l'autre de l'Atlantique, ferait bien selon moi de s'attacher à réparer mieux les injustices engendrées par le néo-libéralisme en matière économique, tout en mettant un peu de côté leurs joujoux sociétaux.
Rédigé par : D.H. | 08 mai 2008 à 12h35
Rodnam Clinton a son plan deja etablit. Le plan de Rodnam consiste a' saboter la campagne de Barack et faire perdre ce dernier devant Mac Cain. Je suis a peut pres sur Que Rodnam se representera en 2012,
car la probabilite' que Barack soit elu president des USA est tres petite, vu le sabotage occasionne' par Rodnam sur la campagne d'Obama.
Rédigé par : YUOTAM | 08 mai 2008 à 16h31
Un article intéressant du Washington post d'hier sur Clinton/Obama (en anglais):
http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2008/05/07/AR2008050703190.html?wpisrc=newsletter&wpisrc=newsletter
Rédigé par : Karl Marx | 09 mai 2008 à 09h25
La droite, parti de la peur ? Cela dépend sans doute de quoi.
Je n' ai malheureusement pas retrouvé un édito d' Alexis Brézet dans lequel il formulai un hypothèse expliquant une partie du succés de la gauche aux municipales. Et il qualifiait la gauche et surtout le PS de "parti de la peur" vers lequel se tournaient tous ceux qui, pour des raisons et à des titres divers, chercheraient à échapper aux réformes en cours et à venir.
Ce n' est paut-être pas encore la trouille mais ça s' appelle aussi conservatisme et "défense des avantages acquis" si chers à beaucoup de nos compatriotes.
Rédigé par : Erick | 09 mai 2008 à 14h10
Merci pour cet article Karl, il est hillar...ant.
Rédigé par : Gatien | 09 mai 2008 à 14h21
Je suis très sceptique vis-à-vis des commentaires sur une stratégie clintonienne consistant à faire perdre Obama aujourd'hui pour gagner dans 4 ans : c'est extrêmement aléatoire, il peut se passer tellement de choses en 4 ans, je n'y crois pas du tout.
Certains évoquent les ravages du libéralisme. Ils veulent sans doute parler du Chili qui a triplé son PNB depuis les réformes libérales, de la Nouvellle -Zélande et de l'Irlande qui ont divisé leurs chomage par 4.
Vivement que les ravages du libéralisme arrivent en France !
Rédigé par : Franck Boizard | 09 mai 2008 à 14h24
bonjour,
votre opinion est aussi la mienne, mais je l'inscris dans une théorie selon laquelle "la Gauche" est parfois dominée par un réseau qui NE VEUT PAS qu'elle gagne : le réseau "démocrate" Clinton, ou le réseau "Désirs d'Avenir" de Ségolène Royal. Une forme de boulet, si vous préférez, un groupe qui, au lieu de s'adresser à "la Nation" pour l'infléchir aux réformes, préfère peser sur "la République".
Notez bien que ce groupe agit pour
- qu'il y ait un "Parti socialiste"/social-démocrate/socdem/démocrate distinct
- qu'il n'y ait PAS d'"union de la gauche"
et cela, dans tous les pays.
Pierre le Belge de Lille
Rédigé par : Belgo4.0 | 09 mai 2008 à 17h19
Je rebondis sur ce que dit Pierre : Michel Charasse avait déclaré à peu près un an avant les présidentielles : «Les socialistes vont faire ce qu'ils peuvent pour perdre les élections présidentielles, car en vertu des mouvements de balancier de l'opinion, cela leur permettra de garder les pouvoirs locaux.
Or, ils préfèrent les délices du pouvoir local, la distribution des postes et des subventions aux copains, l'agréable entretien des clientèles, aux responsabilités et aux affres du pouvoir national.»
Ca ne me semble pas si mal vu : je ne sais si cette analyse est juste, mais il faut bien constater que les socialistes agissent comme si elle l'était.
Car, enfin, a-t-on vraiment envie de gagner les élections quand on choisit Ségolène Royal comme candidate ?
Par contre, je ne pense pas que ce point de vue soit valable dans d'autres pays. Il faudrait y réfléchir.
Rédigé par : Franck Boizard | 09 mai 2008 à 18h22
Cher Boizard,
On a certes besoin d'embaucher un professeur de vertu à gauche. Bon, là, pour l'instant il est très occupé à droite (Mariani, Balkany, Alduy, Ceccaldi-Raynaud, Aeschimann, Copé, etc.)
Mais ce jour là, ça m'étonnerait qu'on aille tirer la sonnette de Charrasse, l'exécuteur des basses oeuvres de Mitterrand.
Par ailleurs, pourriez-vous nous donner la source de vos charrasseries ?
Merci d'avance.
Rédigé par : DD | 09 mai 2008 à 19h17
Dans d'autres pays, le mouvement socialiste existe "sur" plusieurs "piliers" : un mouvement syndical réel, non politisé, un mouvement laique constructif, un mouvement féministe, un mouvement alter, etc
En France, la politique est déconnectée des aspects de terrain, pour des raisons culturelles notamment.
le Belge
Rédigé par : Belgo4.0 | 09 mai 2008 à 20h28
d'ailleurs Charasse est maçon, du genre qui n'entre pas dans les églises (mon préféré)
Pas exactement le genre (autre) "Septimanie".
Eh oui, "la laïcité" a ses "particularités" bien françaises.
le Belge
Rédigé par : Belgo4.0 | 09 mai 2008 à 20h30
Je ne peux hélas pas vous donner la source de mes «charasseries», je ne m'en souviens plus. C'était une radio, mais laquelle ?
Par contre, le propos lui-même m'avait suffisamment marqué pour que je m'en souvienne.
M. Charasse n'est certes pas un modèle de vertu, mais cela signifie-t-il pour autant que son propos est erroné ?
Je trouve en tout cas que S. Royal et B. Obama ont en commun d'exalter les convaincus et de faire fuir les centristes.
Bref, très bons pour gagner l'investiture de leur camp et très mauvais pour gagner les élections générales.
Rendez vous en novembre.
Rédigé par : Franck Boizard | 09 mai 2008 à 22h08
"les socialistes", "ils", ce sont des généralisations. Vous élèveriez votre niveau de réflexion en les évitant. D'autant plus que c'est un procédé qu'on peut sans mal appliquer à droite. L'arroseur arrosé, si vous voyez ce que je veux dire.
Rédigé par : DD | 10 mai 2008 à 00h53
Les «socialistes» existent : ce sont ceux qui votent constamment socialiste ou qui militent.
Je ne vois pas la nécessité de raffiner l'analyse sur ce point : il faut justement être socialiste (ce que je ne suis pas) pour trouver plaisir et intérêt à couper les cheveux en quatre pendant des heures à propos des querelles de courants et des différents types de socialisme.
Je vais être sacrilège : y-a-t-il vraiment une différence autre que de forme entre Fabius et DSK ? Ne se proposent-ils pas tous les deux à leur manière de renforcer la socialisation des problèmes et des (prétendues) solutions ?
Rédigé par : Franck Boizard | 10 mai 2008 à 09h18
L'enlisement de ces primaires démocrates n'a-t-il pas définitivement enterré les chances de victoire des démocrates ?
John McCane, déjà parti en campagne, n'aura plus qu'à utiliser les arguments déjà éprouvés lors des primaires contre son adversaire à bout de souffle...
Rédigé par : Politique.net | 10 mai 2008 à 12h23
@Franck Boizard,
Non, les militants du PS-caviar ne sont pas socialistes. Ce sont des croyants en la direction sclérosée des nantis du gang de Solférino.
Montebourg, qu'on l'aime ou qu'on le détèste à fait une intéressante proposition hier:
Arnaud Montebourg : Le PS a besoin d'un "super mécano" !
http://blog-ccc.typepad.fr/blog_ccc/2008/05/arnaud-montebou.html
Rédigé par : Ozenfant | 11 mai 2008 à 11h09
Ce sera Mac Cain le futur président américain, et le monde aura besoin que la France redevienne un phare qui propose une autre voie que celle de l'Empire américain.
Il faudra donc mettre fin à l'épouvantable alignement impulsé par Sarkozy et Kouchner, via l'Europe de Bruxelles comme relais américain sur le continent.
Rédigé par : Benji | 12 mai 2008 à 12h12
Oui euh ya autre chose que Montebourg dans le PS, hein...Le PS dans sa structuration actuelle est INCAPABLE de battre la droite, et au plus a-t-il mis un droitier au pouvoir : Mitterrand.
Pierre le Belge de Lille
Rédigé par : Belgo4.0 | 12 mai 2008 à 12h18
Ce n'est pas ma vision du monde -de mon monde...- que préférer -par des moyens plus ou moins malhonnêtes, fallacieux?- démolir le candidat concurrent plutôt que d'admettre sa propre défaite.
Unir ses efforts, travailler ensemble: Réussir!!
Rédigé par : Raymonde Meyer | 17 mai 2008 à 15h55