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« Argent et valeurs | Accueil | Expert de ménage »

16 novembre 2005

Commentaires

Paul

Je ne comprends pas votre objection sur le fait qu'il s'adapte au discours de son interlocuteur. Je ne vois pas en quoi il s'agit d'un défaut.

Les citoyens se plaignent de ne pas se sentir représentés, que les élites soient déconnectées etc... Si vous utilisez un langage d'énarque dans les cités, je doute que cela arrange les choses.

Et puis, franchement, lorsque l'on constate la diversité de la population à laquelle doit s'adresser un homme politique, comment pourrait-il employer strictement le même langage à l'égard de tous ?

Ceci étant dit, c'est vrai que le rebond surprend. On le dit au fond du trou, il réapparaît avec 70% de sondés qui approuvent son action.

Eric Dupin

Paul,
Vous avez raison, je n'ai pas été assez clair. Je voulais dire que Sarkozy a pris l'habitude de discours à géométrie variable. Il ne dit pas la même chose à New York devant un public juif et à des représentants de la communauté musulmane française, aux patrons du Medef et aux télespectateurs de TF1. Et ceci va bien au-delà de la légitime adaptation de son vocabulaire aux gens à qui l'on s'adresse. En fait, Sarkozy considère que la politique moderne consiste à répondre à des demandes sociales disparates, à traiter les problèmes des différents groupes ("discrimination positive" pour les uns, flexibilité économique pour les autres) et non plus à bâtir un projet politique autour d'une conception cohérente de l'intérêt général. Cette analyse fait à la fois sa force (la société est effectivement éclatée) et sa faiblesse (la politique s'en trouve diminuée).

Robert Marchenoir

OK. Je respire.

Je suis calme... je suis calme... je suis calme...

Alors, Sarko:

1) Ce n'est pas un homme d'Etat.
2) Il n'a pas l'envergure que réclamerait la situation.
3) Il a du mal à faire la différence entre dire les vérités qui font mal (nécessaire) et provoquer inutilement (dangereux).
4) Son ambition peut l'aveugler.
5) Il peut être tenté de donner des gages aux électeurs d'extrême-droite.

Mais:

1) Il n'a aucun complexe à rejeter en bloc la chape d'illusions inopérantes qui détermine la plupart des politiques aujourd'hui, qu'ils soient de droite ou de gauche.
2) Il ose dire de nombreuses vérités que les Français refusent d'entendre depuis des décennies, et sans la reconnaissance desquelles on n'avancera jamais.
3) Il est prêt à imposer la rupture.
4) C'est un pragmatique et non un théoricien.
5) C'est un homme d'action et non un notable consensuel.
6) Il a l'ambition nécessaire pour imposer ses vues.

Et surtout, c'est le seul qui aie 10% des qualités nécessaires. Les autres sont à moins 80%.

PMB

Garder son calme, ça va être dur !

SuperSarko, sa stratégie pour f... la m... a marché du feu de nom de dieu. Il peut remercier sa "racaille", elle l'a bien aidé et va continuer. Il vient donc de franchir une nouvelle marche vers l'Elysée. On va nous ressortir la France profonde, la vraie, celle qui a raison contre l’intelligentsia, celle qu’on n’a pas le droit de mépriser sous peine d’être accusé d’élitisme. C’est ça, celle dont TF1 et associés vide le cerveau pour Coca, celle qui croyait dur comme fer, en mai 68, que les blindés russes approchaient de Paris…

Mais vraiment, sérieusement, vous l'imaginez en Président de la République Française ?

De plus, ceux qui ont de la mémoire se souviennent du jeune Chirac, vous savez, Facho Chirac, celui dont on disait (je copie sur RM) que c'était un pragmatique et non un théoricien, celui qui bouffait tout à droite, celui à qui maintenant on compare Sarkozy. Belle machine à gagner le pouvoir, on disait (notez l'imparfait, il est maintenant moins près de l'augmentation que de la porte).

Et vous avez vu ce que ça a donné, putain onze ans ?

Séverin

"Sans doute le phénomène de l'éducation chez les Juifs joue-t-elle un rôle éminent"

Que supposez-vous de celle des musulmans?
Sont ils élevés à lancer des bouteilles selon vous?

Je trouve ça assez limite...

Séverin

"En fait, Sarkozy considère que la politique moderne consiste à répondre à des demandes sociales disparates"

Au moins ca rompt avec les promesses disparates, contradictoires et non-tenues de notre président, son prédecesseur!!! lol

Séverin

Eric,

"Il profite aussi d'un effet de contraste avec la passivité ou l'hypocrisie de nombre de ses adversaires"

Et il n'est pas le seul, +7 points pour De Villepin!
Ce qui confirme votre analyse quant à la vague droitière et surtout le déphasage de la gauche...

Séverin

Voyons y au moins une touche d'espoir, De Villepin ne décroche pas de son ministre, et quitte à choisir...

Séverin

"Sarkozy a-t-il pu l'apprendre en construisant une carrière politique à Neuilly-sur-Seine ?"

j'en doute aussi!

L'expérience de la banlieue et de la pauvreté, de la mauvaise gestion est intéressante et j'ai également une idée de ce que c'est, notamment en raison de mon métier.

Bien sûr, une éducation, un sens des valeurs et la responsabilisation sont des éléments importants. Mais il me semble aussi que les 3 grandes religions le transmettent...

JIB

Un de mes doutes sur l'election de Sarko en 2007 est que l'electeur Français ne nous à pas habitué à tant d'audace.
Sarko peut bien se dégonfler avt 2007 mais même si ne le fait pas l'electeur le fera. Il votera pour un candidat plus lisse, un bon ventre mou rassurant, qui prometra avec ferveur de défendre le modéle Français.
Sarko c'est la maitresse un peu vulgaire qui rechauffe le sang, mais à la fin on ne quitte jamais sa femme, les chrarentaises et le confort du foyer.
Sarko c'est la crise de la cinquantaine.

Michel-Pascal

Je suis assez d'accord avec l'analyse de Robert Marchenoir, mais sur quels critères décréter que Sarko n'est pas un homme d'état?
A l'approche de la présidentielle, nous verrons si son programme apporte les bonnes réponses aux bonnes questions a l'opposé d'un Le Pen qui, dixit Fabius, posait de bonnes questions mais y apportait de mauvaises réponses. Dans ces conditions cela ne me choquerait pas que les électeurs du FN, qui viennent souvent d'une gauche ne leur ayant pas apporté de réponses, se rallient à Sarko.

La présidentielle étant un choix entre des hommes et un programme (encore qu'après être élu... voir Mitterand et Chirac), il sera temps de juger de la crédibilité des candidats qui lui serons opposé.

Imothep

bonjour à tous !
intéressant de tous vous lire et je suis sûr rassurant pour Eric de voir à quel point tout le monde se maîtrise ! lol
Lorsque vous dites que Sarkozy n'est pas un homme d'état, je pense qu'il convient de savoir dans quelle mesure et à partir de quelle définition on lui donne. Personnellement, et c'est bien ce qui me chagrine, Sarkozy au contraire est tout à fait un homme d'état de son temps...
Il ne faut pas croire qu'il a inventé un modèle de politicien, il s'inspire tout simplement de ce qu'il se fait outre-atlantique. Un système où le jeu consiste à faire adhérer la majorité de la population à des idées qui vont servir une minorité de gens au pouvoir. Et ceci passe par la communication, la sur-représentation et surtout l'agressivité. Dans notre vieux pays où justement nos politiques ont toujours été très "ventre mou", Sarkozy semble apporter un nouveau...je dirais dans la forme mais non dans le fond. Il est d'ailleurs intéressant de voir le parallèle qui se joue entre un Sarkozy et un de Villepin. Pendant que l'un occupe le terrain médiatique de l'action, l'autre le fait sur l'éloquence.
Ensuite, je me trompe peut-être, mais quand j'entends parler de Sarkozy comme un politique enfin engagé dans l'action, je ne peux songer de poser la question : quelle action ??
si l'action consiste en un Sarkozy présent sur toute les télés, dans des émissions diverses, disserter avec véhémence de l'actualité, je dis d'accord. Mais si on parle d'action en terme de proposition politiques, d'actes légilslatifs, là je dis qu'il ne fait pas plus que les autres.
La crise des banlieues en est un peu l'exemple type. M. Sarkozy va jeter de l'huile sur le feu, attend que cela prenne bien, envoie moult forces de l'ordre et ....et puis rien de plus...Si ce n'est des déclarations fracassantes argumentant que la république ne cèdera pas aux différents JT. Résultat de ce tour de passe-passe médiatique ? Pour une grande majorité de la population, Sarkozy représente celui qui a mis le doigt sur la violence urbaine, sans la résoudre, mais ça c'est pas grave. Ce qui compte c'est qu'il est énergique et qu'il est rentre-dedans...
Sarkozy a très bien compris tout ce qu'il pouvait tirer de la télévision et comment s'inviter dans les salons des français. Il a su freiner un peu à temps pour éviter l'overdose, mais il revient encore plus fort. Souvenez-vous le nombre de conéférence de presse qu'il pouvait faire sur tout et sur rien lorsqu'il se trouvait à Bercy!!Les gens découvrait ce qu'était le ministère des finances, du jamais vu.
A ce propos et pour finir, pourquoi personne ne dit que la police de proximité c'est Sarkozy qui l'a supprimé pour faire des économies lors de son passage à Bercy ? Ou encore les 80 millions d'euros supprimés du budget de l'éducation nationale par le même zorro ??

Robert Marchenoir

Encore un exemple concret de ce qu’est le racisme institutionnel en France.

Extrait d’un face-à-face organisé par le Figaro Magazine entre policiers et jeunes de banlieues :

Myriam Cherif, étudiante à Noisy-le-Grand : « Mon frère s'est fait contrôler en pyjama en bas de chez nous sans papiers d'identité. Il a proposé de monter les chercher, on ne lui en a pas laissé le temps : on l'a embarqué... Quand mon père s'est fait traiter de bougnoule, il a voulu porter plainte ; les policiers ont refusé de l'enregistrer, et c'est uniquement lorsqu'il est revenu avec un avocat qu'ils se sont exécutés. »

Et ceci, dans la foulée:

« J'ai vécu un an aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. C'est vraiment le jour et la nuit en comparaison de la France. Les différences culturelles sont assumées, revendiquées et acceptées. Personne ne s'excuse de ce qu'il est et toutes les carrières sont permises. Il y a une liberté là-bas que nous, nous n'avons pas ici. »

Extrait d’un point de presse « off the record » consacré aux émeutes et destiné aux correspondants étrangers à Paris :

Le ministre présent (de droite): "Nous ne tolérerons pas que les gens se rassemblent en communautés ethniques. Il n'y aura jamais de Little Italy en France. Nous ne pouvons pas suivre le modèle anglo-saxon. »

J'affirme que le ministre qui a prononcé ces paroles, même s'il s'imagine être l'héritier de Robespierre, est aussi raciste que le policier qui a traité de bougnoule le père de Myriam Cherif.

Ce rapprochement saisissant, entre la parole de de l'étudiante beur de banlieue et celle du ministre de la République, permet de mesurer l’autisme des classes dirigeantes.

Qu’elles soient de gauche ou de droite ne change rien à l’affaire. Tant que cette attitude criminelle ne changera pas, d’autres explosions se produiront, de plus en plus graves.

On notera que c’est un méchant journal de droite qui a organisé ce débat, fondamental et urgent, entre jeunes de banlieue et policiers. Je n’ai rien vu de semblable dans Le Monde ou Libération.

Normal : c’est la gauche qui a créé la culture victimaire, qui est son fonds de commerce, même si cette culture a été adoptée par la majorité de la société depuis. Elle a donc le plus grand mal à laisser émerger la parole de gens comme Myriam Cherif, qui réclame la liberté et le pouvoir, et non la commisération et l’assistance que propose la gauche.

PMB

Imhotep : "Pendant que l'un occupe le terrain médiatique de l'action".
C'est exactement ça : l'action de Sarko est surout médiatique. Si on examine réellement l'impact de son action sur l'insécurité depuis son premier ministère, on constate in fine que c'est beaucoup de vent inutile, ou dévastateur.

Michel

Le "cas Sarko" est d'abord celui des "imprudents commentateurs" et des journalistes qui ne le ménagent guère. Si Sarko dit quelque chose, les commentateurs expliqueront toujours qu'il parle non par conviction ou parce qu'il est dans son rôle de ministre de l'intérieur, mais parce qu'il veut se positionner pour 2007 et qu'il veut récupérer les voix du front national. Je ne dis pas que sarko est une pauvre victime (ce qui ferait rire tout le monde), mais plutôt que les médias se discréditent par la pratique du procès d'intention systématique. La première semaine de violence urbaines a été ainsi une semaine anti-Sarko pour les politiques, comme pour les médias. Personne n’a demandé aux habitants des banlieues ce qu’ils en pensaient. Sarko a gardé profil bas mais n'a pas flanché. Dans ces conditions, je ne suis pas étonné qu’après coup 68% des français aient plébiscité son action.

Sur le plan des violences urbaines, j'ai tendance à penser que les choses ont beaucoup évolué en quelques jours.

Nous sommes me semble-t-il dans une situation semblable à la Corse après l'échec du référendum Corse. En Corse, Sarko a commencé par jouer la carte institutionnelle. Il a perdu. Il en a conclu que les indépendantistes étaient des mafieux. La suite lui a donné raison. Charles Pieri est en prison. La SNCM est privatisée. L'exception culturelle mafieuse Corse n'est plus ou, du moins, n'est plus acceptée par personne.

Les violences urbaines ont eu lieu. Chacun a eu peur, et toute la France a été touchée. Même PMB dans sa belle ville de 6500 habitant a vu une de ses écoles brûlée. Le beau gymnase de Clichy sous Bois financé par la politique de la ville a été détruit. Chacun sait maintenant que la politique de la ville est inutile ou du moins insuffisante. Chacun s'est mis à réfléchir, à essayer de comprendre. C’est ce que nous avons essayé de faire ici sur le blogue. Au passage, Sarko a été ferme. Plus de 1000 personnes ont été interpellées. En ayant les fauteurs de trouble sous la main, les autorités peuvent enfin les interroger, connaître leurs motivations ou leur absence de motivations, analyser leurs histoires, leurs antécédents familiaux, scolaires, et cela de manière assez fiable, car le nombre de personnes est important. Il sera donc enfin possible d’agir de manière pragmatique, en connaissant la nature réelle du problème. Et comme chacun a eu peur, il sera possible de faire des réformes, et des réformes ont déjà eu lieu. Les choses vont donc bouger, comme pour la Corse.

Au passage la gauche s’est discrédité un peu plus. Jack Lang a déclaré, dimanche 13 novembre au micro de la BBC, que la vague de violences dans les banlieues est « le signe » que le modèle français d’intégration est, « dans un sens, un succès ». « Les jeunes en France considèrent que l’égalité des chances est une nécessité pour eux, a-t-il expliqué. L’échec ne vient pas du modèle français, mais de la mauvaise politique du gouvernement, qui a mis en place une politique de classes ».-AFP-

Robert Marchenoir

Ah oui, Jack Lang a osé sortir une connerie pareille? Il a oublié qu'il est passé au gouvernement avec ses potes du PS, lui aussi? Il n'a pas lu tous les analystes sérieux, qui expliquent que les causes des émeutes sont à rechercher dans des politiques qui durent depuis les années soixante?

Remarquez, que peut-on attendre d'un homme qui ose inaugurer une école maternelle à son nom, de son vivant, et alors qu'il fait partie des présidentiables de son parti... Et qui en profite pour fustiger ceux qui affirment que, peut-être, tout ne va pas pour le mieux dans l'Education nationale...

Aussi peu d'imagination dans la démagogie, c'est vraiment un exploit!

Robert Marchenoir

"Je le dis ici, mais je l'ai déjà écrit à maintes reprises, Nicolas Sarkozy ne sera jamais élu président de la République. Comme Claude Goasguen ne sera jamais maire de Paris. Exactement comme cet été, je prédisais que l'automne allait être très difficile."

Entre nous, Raphaël, vous faites aussi les numéros du Loto? Parce que j'en aurais bien besoin en ce moment, voyez... Réponse par mail uniquement, SVP, vous me comprenez...

Nimbus

Miroir mon beau miroir...

La france, ebahie, se regarde le nombril au travers d'un miroir embellissant.
Sarkozy sera-il elu, ou ne le sera-t-il pas ?

La nouvelle France de vichy a peur, et reclame l'ordre sur foi de campagnes de desinformations ordinaires.

Tous ces reportages de la derniere elections, tous ces faux en information que l'on a du subir, personne ne l'a remarque, qu'ils etaient faux ?

Pourtant il y en a eu des contre-enquetes... Peut importe la raison, l'emotion avait deja pris le pas. Viols collectifs et compagnie: une image inconsciente que l'on a donne des individus bazanes, qui portent des survets. Comme le youpin de Dreyfuss, la racaille fait peur. Elle saigne la nation et ses allocs. Point de Zola, ces jours-ci.

L'opinion publique, formattee par la derniere campagne se rue sur l'appat qui se tremousse au bout de l'hamecon mediatique - vous l'aurez compris ca me fait plaisir d'imaginer Sarkoleon harponne par une bout d'acier.

Ce qui vient de se passer est juste nihiliste. Ce nihilisme derange, et tout le monde le fuit. Qu'est ce qu'ils veulent ? Rien. Qui les manipule ? Personne. Pourquoi ? La rage et la betise. Et l'autre ? L'ambition.

Arretons l'angelisme, mais arretons aussi cette decomplexion imbecile. Reconnaissons le : le systeme penal actuel est incapable de repondre a la delinquance quotidienne des plus jeunes (insultes envers les profs, petits caid, rabatteurs, etc...). Avant 16 ans, pas de prison donc impunite, apres 16 ans, c'est la prison donc ecole de la delinquence, et enforcement de la loi du plus fort. Et de un.

Et de deux, la France est raciste. Et cela inclue la television, les ministres, et 50% des francais. Et puis les flics. C'est important ca. Les bleus sont racistes. Un CRS est un chef d'oeuvre d'humanite. Surtout qu'il est paye a la commission.

Je ne vois pas ce qui peut etre dit de plus.
Je suis degoute par ce que je lis dans la presse (la polygamie !? et les internautes approuvent a 43% dans le sondage sur le site du Monde ?).

Cela me rappelle les paroles de mon voisin, ancien maquisard. "La resistance, c'etait un sur dix mille.". Vichy n'est pas loin, Poujade non plus. La France pue, le bruit et l'odeur qu'elle degage m'incitent a rester sur mon palier americain.

Ils ont finalement raison les americains. Ils aurait jamais du venir nous liberer, Petain nous revient dans la gueule a la maniere de ce splendide chef d'oeuvre de l'artisanat australien.

Marechal, les voila !


Michel

"le systeme pénal actuel est incapable de répondre à la délinquance quotidienne des plus jeunes ". Vous avez raison et c'est sans doute le principal problème. Mais j'enlèverais ici le mot pénal. Je dirais que dans notre système, il y a un vide juridique concernant la responsabilité des délis commis par des mineurs. Il y a impunité. C'est la raison pour laquelle les "petits" sont "fous" alors que les "grands" sont devenus plus raisonnables.

Il faut donc trouver un ou des responsables, et des sanctions adaptés. Bref agir de manière à ce que les mineurs n'aient plus envie de recommencer.

Quant au racisme, il existe chez nous comme ailleurs, sauf qu'ici, l'accusation de racisme est considéré comme l'une des pires (cf Réaction d'Eric face à PM qui accusait Valls de racisme). Mais le racisme explique peut de chose ici.

Le débat actuel concernant la polygamie est plus lié, je pense, au problème de la responsabilité des parents, qu'au problème du racisme.

Eric Dupin

Merci à tous d'avoir su garder votre calme ;-) A part peut-être Nimbus qui n'avait pas besoin de conclure son propos, où tout n'est pas sans intérêt, par une condamnation collective aussi définitive que "la France pue"... Si le racisme pratique est effectivement beaucoup plus répandu en France que le discours officiel et médiatique veut bien le reconnaître (y compris dans les milieux qui le condamnent oralement), je ne crois pas que la France est un pays exceptionnellement raciste.

Pour revenir à Sarkozy, Denis Jeambar l'interroge sans complaisance dans L'Express avec des critiques qui rejoignent d'ailleurs les miennes. J'ai trouvé ses réponses habiles mais peu convaincantes...
http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=1162

Michel-Pascal

On ne peut penser que le problème de banlieue puisse se résoudre par un ministre de l'intérieur. Parmi les nombreux points à revoir, l'éducation des jeunes me parait un des plus cruciaux.
J'ai vécu ma jeunesse dans ce que l'on appelait la "ceinture rouge" de Paris, de l'autre côté des "fortifs".Une banlieue qui incluait son lot d'émigrés: Ritals, arméniens etc. L'éducation des jeunes reposait sur au moins 4 piliers:
- Les parents qui savaient se faire respecter au besoin par une baffe.
- Le "village". Si vous alliez faire des bétises dans le quartier, il était bien rare que cela ne remonte pas aux oreilles des parents.
- L'école savait donner des bases solides et n'était pas contestée.
- La religion catholique ou le Parti encadrait la jeunesse du patronage aux différents mouvements d'adolescents. En ce qui concerne ce dernier, le Parti avait l'art de transformer des récriminations individuelles en mouvement collectif.

Ce n'était pas l'idéal mais cela fonctionnait.Si l'on compare à la situation actuelle:
- L'autorité parentale est contestée: difficulté des familles monoparentales, cultures d'éducation très différentes (Famille d'origine africaine, polygamie, prédominance du garçon sur la fille chez les originaires du Magreb, etc..)
- La notion de village a été remplacée par celle de territoire et celui ci n'est plus dominé par les adultes.
- L'éducation nationale est victime des objectifs irréalistes fixés (80% au niveau du bac) Qu'elle assure déja l'instruction publique.
- Peu d'encadrement de la jeunesse, les partis politiques sont hors du coup, la religion, hormis l'islam a perdu de son influence. Restent quelques associations et les bandes.

Alors que faire, rétablir l'ordre bien sûr mais après?

PMB

Robert vs Jack : ça y est, je vais à nouveau être d'accord !
Cet histrion, dont nul n'a oublié la courtisanerie mitterandolâtre (rappelez-vous qu'il souhaitait un troisième mandat), dont je n'ai pas oublié le gros mensonge sur sa candidature-non candidature à la mairie de Paris, c'est une raison de plus de se f... du PS en gros et en détail.

Nimbus

Eric,

Desole pour mon ecart...

Ma justification: j'habite aux US, et ai pour habitude de comparer le systeme segregationniste en place avec l'idee noble que je me fais (faisais ?) de mon pays...

Or hier je suis passe sur votre blog dont j'apprecie particulierement et la mesure et les intervenants (RM, PMB, Imhotep, un petite coup de Raphael Ader de temps en temps) apres etre alle prendre des nouvelles du pays sur le site du Monde.

Cette histoire de polygamie, ce racisme qui ne dit pas son nom, m'a mis hors de moi- litteralement. Des ministres de la Republique, je crois rever.

Mille excuses, donc....

Nimbus

Ps: j'ai oublie Michel...

PMB

Ainsi Sarko le Puissant a faire interdire un livre, non par voie légale mais par une simple convocation de l’éditeur First, sonné comme une femme de ménage.
Rien à dire sur le livre moribond de Madame Germain qui aurait sans ça rejoint tant de ramassis sur les gondoles de supermarchés du livre.
A dire sur ce couple de carriéristes qui, après s’être exhibé sans retenue (et pire, avoir exhibé leur gosse d’une façon qui aurait dû indigner Madame la défenseure des enfants : la prostitution, ce n'est pas que sexuel) nous la jouent rosière.
A dire surtout aux lâches ne sachant pas les oukases qui les attendent quand Nicolas Ier sera Président de la France.
L’outrecuidance de ce personnage tout imbu de ses sondages (cherche à qui le crime de l’incendie des banlieues profite), nous ne sommes qu’au début de ne pas en voir la fin.

Pierre-Marie Bourdaud

Notons au passage que le mari avait promis-juré de ramener la dame au bercail conjugal. A voir le résultat, on doute qu’il soit capable d’en faire autant pour la France. Des promesses, toujours des promesses...


PS Nimbus and co : attention aux assauts de politesse réciproque, on va se croire au thé de la Baronne (moyennant quoi, ça fait plaisir de vivre en tolérance).

Michel

Eric, je lis et je relis votre post initial et je ne le comprend pas.

Vous êtes finalement assez peu critique envers Sarko puisque les seuls reproches précis que vous faites sont des reproches de style. Vous parlez du "goût immodéré pour la mise en scène" et de la manie de "calquer son discours sur celui de ses interlocuteurs du moment". Bon, vous nous dites finalement que vous n'appréciez pas le style Sarko. Mais, comme les goûts et les couleurs ne se discutent pas, et comme vous dites que les français semblent apprécier le style Sarko, on se demande vraiment où est le problème ?

J'imagine cependant qu'il y a autre chose, qui concerne je dirais la nature du modèle de société que Sarko envisage d'introduire en France, et puis, sans doute, le fait que Sarko est de droite. Mais là, vous restez dans le non-dit. Explicitez votre position !

Eric Dupin

Michel, je m'exécute ! Blague à part, c'est à mon sens l'intérêt d'un blog de permettre ce genre d'interpellation.
D'abord, ne criez pas trop fort que je ne suis pas assez critique envers Sarkozy. Vous allez encore aggraver ma marginalité de type de gauche qui rejette les moulins à prière de son camp...
Plus sérieusement, je suis d'abord un observateur, et c'est son rôle de comprendre un phénomène comme celui de Sarkozy. Cette petite note ne résume pas ce que je pense globalement du personnage. Elle tentait simplement d'analyser son bilan dans la crise des banlieues. Sur ce sujet précis, c'est vrai que j'ai plus de reproches sur le style d'action de Sarkozy - mais le style, en politique, est très important - que sur le fond (comme la reconquête républicaine des quartiers délaissés).
Mon jugement d'ensemble sur le cas Sarko est assez différent. Je lui sais gré de réhabiliter, d'une certaine manière, l'action politique (discours carrés, affichage volontariste etc.). Mais son indéniable modernisme me semble au service de choix de société que je ne partage pas. Cela va au-delà des étiquettes droite-gauche. C'est un autre sujet, mais j'aurai l'occasion d'y revenir.

PMB

Quelques courageuses réactions dans la presse soulignent enfin que S.M.Nicolas Ier, avec son intervention sur l’éditeur First, passe la mesure (qu’est-ce ça sera quand il aura tout le pouvoir !). Aux uns et aux autres de voir que ce monsieur, non content de prendre sciemment des libertés avec la vérité (voir sa présentation des agitateurs de banlieue présentés comme de la racaille délinquante, quand la majorité des gens jugés n’avaient jamais eu affaire à la justice).

Formons une hypothèse : et si cette intervention était destinée, non à protéger sa vie privée (il n’en faisait guère cas quand il s’agissait de racoler en mettre son gosse sur le trottoir* de Paris-Match), mais à faire que le public ne réalise pas que voilà bien un terrain où il a échoué ? Que si Madame l’a quitté c’est qu’elle avait des raisons et qu’il n’a pas pu la retenir ? (Reportez-vous à mon message du 18 novembre 2005 à 18h06). Après avoir accepté de faire écrire ce livre, elle fait marche arrière : a-t-elle eu elle aussi, comme l’éditeur de First, des pressions ?

* Cette formule peut choquer. Mais dites-moi, que peut-il se passer dans la tête d’un gosse ainsi exposée aux flashs des photographes. Et son exhibition publique au Bourget ? Que fait Claire Brisset, la défenseure des enfants ?

A Eric :

« Sur ce sujet précis, c'est vrai que j'ai plus de reproches sur le style d'action de Sarkozy - mais le style, en politique, est très important - que sur le fond (comme la reconquête républicaine des quartiers délaissés). « Je lui sais gré de réhabiliter, d'une certaine manière, l'action politique (discours carrés, affichage volontariste etc.) »
L’action politique, ou le seul discours ? Cette reconquête républicaine, vous êtes sûr qu’il y croit, qu’il la veut ? Alors, où dit-il qu’il va abolir le chômage de masse, clé de voûte de cet effondrement ? Qu’a-t-il réellement changé dans son domaine dit d’excellence, la sécurité ?
Paroles, paroles, ce que savait si bien faire son père en politique, un certain C... Aux dernières nouvelles, il a perdu la main. Pas grave, un autre charlatan arrive.

PMB

"Aux uns et aux autres de voir que ce monsieur, non content de prendre sciemment des libertés avec la vérité (voir sa présentation des agitateurs de banlieue présentés comme de la racaille délinquante, quand la majorité des gens jugés n’avaient jamais eu affaire à la justice) prend de plus en plus de distances avec les règles de la démocratie."
Pmb, finis tes phrases !

(Cette histoire peut paraître anecdotique. Au regard de la démocratie, désolé d'y revenir, je crois vraiment que non)

Michel-Pascal

Enfin une preuve que Sarko n'est pas un homme d'état. Voir un éditeur en tête à tête pour régler un problème touchant à sa vie privée est d'un vulgaire.
Il aurait pu, par exemple, monter un service d'écoutes pour influencer l'écrivain, espionner les journalistes et faire agir des tiers. Quel manque d'imagination pour un ministre de l'intérieur qui prétend accéder à la magistrature suprême.

PMB

Ben oui, il avait l'exemple de mon Mimi avec le fou Hallier...
Petit homme qui joue "petit bras".

zeno

Je pense que le pays est mûr pour s'en remettre à un type comme sarko : nous sommes dans la même situation que l'entre- deux guerres : crise sociale, économique, xénophobie, montée du populisme, désarroi des élites,
une fois élu ce type est capable de grignoter, au nom de l'intérêt supérieur du pays toutes les libertés fondamentales (droit d'informer, de circuler librement..) de remettre en cause les textes qui protégent les plus défavorisés (afin bien sûr de favoriser"l'initiative individuelle et la responsabilité et d'alléger les charges des entreprises"),ect... et d'adopter les mesures les plus régressives en invoquant la volonté populaire et le "bon sens". Plus un homme politique se targue d'avoir des idées simples et d'être proche des gens plus ce type est dangereux.

Eric Dupin

En tous cas, Sarkozy continue à utiliser les pubs sur Google comme moyen de propagande. Tapez "ratp" et vous tomberez sur une annonce de l'UMP: "Grève des transports: N. Sarkozy vous invite à voter pour exiger un service minimum garanti !"

Jeanne d'Arc

Moi, j'ai tapé "troll", et je suis tombé sur... comment, vous avez déjà deviné ?
Le jour où je n'entendrai pas, ne lirai pas, ne verrai pas le frère de Guillaume, le père de L... et le rameneur de Cécilia (paraît selon le site du Nobs que la rebelle revient en France, aussi effrayée qu'un vulgaire éditeur), je me ferai pape à Rome !

Jeanne d'Arc

Excellent édito de Denis Sieffert dans Politis, à partir des dérapages contrôlés de Mme d'Encausse et M. Finkielkraut. Extrait :

"L’affaire (Finkielkraut) est révélatrice d’un climat. On ne mesure pas assez à quel point le monde a changé depuis les attentats du 11 septembre 2001 et le début de l’ère Bush. La sociologie est devenue signe de faiblesse. Il n’y a pas philosophe plus honteux que Rousseau. La psychologie est honnie. Et toute tentative d’explication par des causes économiques et sociales vous assimile au mieux à un incendiaire de bagnole, au pire à un terroriste."
La suite sur le site ou dans votre Maison de la Presse. La presse papier doit vivre, si on ne veut pas que les esprits soient formatés par TFI et ses clones.

Robert Marchenoir

Ceux qui veulent vraiment savoir ce que pense Nicolas Sarkozy (par opposition à ceux qui préfèrent cultiver les idées reçues) devraient lire son point de vue dans le Figaro d'aujourd'hui:

http://www.lefigaro.fr/debats/20051125.FIG0245.html

Je vois mal quel homme de gauche sincère pourrait ne pas signer ce texte à deux mains.

JIB

Moi aussi je l'aime bien ce texte.

Jeanne d'Arc

« La France a des rapports difficiles avec le fantôme de la réalité. D’un côté, les sycophantes du trop de réalité (libérale, anglo-saxonne, bientôt chinoise, loi exclusive du plus fort et du mieux offrant) accablent le pays. Ils cherchent à neutraliser toute possibilité raisonnable de réflexion et d’action alternatives. (...) De l’autre, le pays, accablé, fuit ce discours dans des fureurs suicidaires, des extrémismes sans lendemain ou une nostalgie absurde : dans le peu de réalité. Les discours idéologiques des uns engendrent les réactions fantasmatiques des autres.
La pensée a besoin de choisir, mais les sycophantes du trop de réalité parviennent à faire croire qu’on ne choisit pas. Ils ont presque gagné : la culpabilité a grandi et changé de camp. Toute critique sévère du trop de réalité est assimilée à une critique radicale, donc inopérante. »

Ceci est extrait d’un remarquable texte de Philippe Lançon dans Charlie-Hebdo. Je le poste ici, non pour ébranler les convictions de « sycophantes du trop de réalité » qui viennent sur ce blogue, ils sont trop bien dans leur domination, mais pour redonner confiance et ténacité à ceux qu’ils méprisent, ceux qui sont taxés de n’émettre que des idées reçues dès que ce ne sont pas les leurs.
La totalité de ce texte est dans le Charlie du 23 novembre.

Basta

L'article du Figaro serait un beau programme pour une gauche de notre temps, si elle existait en France. Sarko a parfois cette velléité, puisque le PS est étouffé par son sur-moi révolutionnaire, de se saisir du rôle.
Ce qui est sûr, c'est que sa chance c'est de renverser la mêlée. Tous les autres s'inscrivent docilement dans le conformisme du schéma bicentenaire de la vie politique française.
Détail : il me semble qu'il confond milliards et millions d'euros ! 550 millions € de dépenses sociales et 40 millions € de politique de la ville depuis le début, c'est peu !

Basta

@Jeanne d'Arc
Prendre en compte la réalité, ce n'est pas de l'idéologie, c'est le premier échelon de l'intelligence. Une ligne d'action ne peut être définie qu'avec ce préalable.
L'idéologie se caractérise justement par le déni de la réalité. Je bâtis en chambre un "modèle" qui me convainc totalement, et si la réalité résiste (elle résiste toujours), alors je la force à rentrer dans le modèle. Le chausse-pied devrait être l'emblème des idéologues en tous genres.

blabla

Intéressants points de vue. Sur le réalisme de Sarkozy il me semble évident qu'il incarne et assume le rôle de celui qui fuit l'idéologie et qui, plein de bon sens, tâche de disperser le rideau de fumée derrière lequel se sont trop longtemps cachés les gaullistes comme les socialistes. Il va pieds nus, pour filer la métaphore de Basta. Il n'en demeure pas moins que l'action ne peut se bâtir sans réflexion, sur de simples réponses à courte vue visant à résoudre les symptômes sans s'en prendre aux racines du mal. C'est tout le hiatus séparant l'allopathie de l'homéopathie. Il faut par principe éradiquer la maladie, non ses simples manifestations. Mais il faut certes aussi, quand il se doit, avoir recours aux antibiotiques plutôt que de se voir mourir fidèle à ses principes.

Par ailleurs, on peut donner à Sarkosy le bénéfice du doute, si l'on part du principe qu'il ne put en simple ministre appliquer vraiment ses idées, car il n'a pas encore montré ce qu'il pourrait faire une fois installé au pouvoir. Il a beau parler d'action, il en est encore pour l'essentiel au temps des mots.
Mais lui, au moins, n'est pas Fabius, qui a déjà eu les manettes en main...

Robert Marchenoir

Jeanne d'Arc: quand je parle de cultiver les idées reçues à propos de Nicolas Sarkozy, il ne s'agit ni de vos idées, ni des miennes. Il s'agit de celles de Nicolas Sarkozy. Le "mépris" et la "domination" n'ont donc rien à voir là-dedans.

C'est une figure du débat classique, en France, que de critiquer un adversaire en lui prêtant des idées qui ne sont pas les siennes. C'est ce que fait la gauche avec Sarkozy. C'est dans ce sens que je parlais d'idées reçues, et c'est pour cela que j'ai publié ce lien vers le texte de Sarkozy. Afin que chacun puisse juger sur pièces, et non d'après ce qu'il s'imagine que pense Sarkozy, ou ce que les adversaires de Sarkozy disent qu'il pense.

Par ailleurs, j'aimerais bien qu'on m'explique ce que veut dire, en français courant, "les sycophantes du trop de réalité". "Trop de réalité", ce n'est pas du français. La réalité est. Il ne peut pas y en avoir "trop" ou "pas assez". "Le trop de réalité", c'est encore moins du français. Et "les sycophantes du trop de réalité", là, je renonce à comprendre.

Un gars qui prétend analyser une situation qui inquiète tous les Français à coups de "sycophantes du trop de réalité", j'ai moyennement confiance.

Jeanne d'Arc

Philippe Lançon travaille aussi à Libé (oui, je sais...) et il répond parfois aux courriels. Je ne suis ni sa secrétaire ni sa traductrice ni sa porte-parole.
("...sa porte-parole" n'est pas du français, je sais)

Jeanne d'Arc

RM d'abord :
"Ceux qui veulent vraiment savoir ce que pense Nicolas Sarkozy (par opposition à ceux qui préfèrent cultiver les idées reçues)"
RM ensuite :
"quand je parle de cultiver les idées reçues à propos de Nicolas Sarkozy (...). Il s'agit de celles de Nicolas Sarkozy."

A Michel-Pacal qui dit sur une autre note :
"Résumer la pensée d'un homme politique par un mot voire une phrase mise en exergue par un journaliste me parait très réducteur, surtout si cette phrase est prononcée dans le feu de l'action ou dans la chaleur d'un meeting."
Ce texte de deux phrases est un discours, prononcé à la tribune d'une rencontre avec de nouveaux adhérents de l'UMP, en principe écrit comme le sont en général les discours. Article paru dans Ouest-France. Vous avez vu que ces phrases gênaient RM :
"Je trouve bizarre la déclaration de Sarkozy que vous citez, et je ne l'approuve pas."

Jeanne d'Arc

Nicolas Sarkozy appelle de ses voeux une réforme profonde pour sauver la France. Il n’est pas le seul, on le voit en lisant ce blogue. J’ai donc décidé, à ma modeste place et en vertu de mon expérience, acquise au feu des combats pour la défense de notre pays, de le rejoindre et de proposer moi aussi une réflexion sur la modernité. Malgré que j’écrive de mon bûcher, elle n’est pas enflammée.

La modernité, c’est le refus de l’immobilisme, c’est donc l’acceptation de la mobilité, de la précarité. Un salarié doit accepter d’être déplacé, embauché en CDD, moins payé dans un travail moins qualifié malgré ses compétences et ses diplômes, et même d’être licencié. Un chômeur doit accepter d’être moins indemnisé, indemnisé moins longtemps, et même plus indemnisé du tout.
Rien à dire, puisque c’est la modernité.
Mais comme on n’a toujours pas abrogé la Déclaration des Droits de l’Homme, qui affirme que les hommes naissent libres et égaux en droits, il faut en déduire que le banquier qui a prêté de l’argent au chômeur a lui aussi le droit d’être moins remboursé, et même pas remboursé du tout, tant que le chômeur n’a pas retrouvé un travail pour un salaire au moins équivalent au précédent. Même raisonnement pour le propriétaire du logement du chômeur, pour le patron de la grande surface où le chômeur doit aller nourrir sa famille, etc. Cette égalité de traitement, outre son caractère démocratique, permettrait au chômeur de traverser le désert de la modernité sans s’exposer, lui et sa famille, à la soupe populaire fût-elle coluchienne, et à la compassion minutée des journaux télévisés. Elle lui permettrait également d’être moins préoccupé par sa survie au quotidien, de consacrer tout son temps toute son énergie à retrouver un travail, ce dont le MEDEF et les contempteurs des improductifs au chômage ne pourraient que se louer.
Voilà une vraie proposition, et qui devrait plaire à ceux qu’inquiète la fracture sociale, à ceux qui veulent lutter contre la désespérance, à ceux qui promettent que le libéralisme bénéficiera à tous.

zeno

je pense qu'on a tort de donner trop d'importance aux déclarations de M. Sarkozy : il n'y a pas ou peu de logements sociaux dans sa bonne ville de Neuilly.
La fraternité çà se pratique, çà ne se vit pas dans les journaux ni sur les tribunes électorales.
Par ailleurs pour agir il faut s'en donner les moyens. J'attends avec impatience le jour où M. Sarkozy nous annoncera qu'il envisage d'augmenter les impôts pour financer les avancées sociales qu'il nous promet.
Son discours prendra un peu de crédibilité.

Michel

Le papier de JM Leclerc publié ce jour dans le Figaro semble montrer que le procès fait, à la droite en général, et à sarko en particulier, à propos de la police de proximité, est un bien mauvais procès. L'auteur qui se présente comme étant le spécialiste de la police au service Société du Figaro semble bien connaitre son sujet (en tout cas mieux que moi même).

Bonne lecture:

http://www.lefigaro.fr/debats/20051128.FIG0326.html?105555

PS J'ai gardé copie de l'article qui va disparaitre très vite du WEB gratuit.

CECILIA

Cette histoire de Sarko-Villepin s’essuyant les mocassins sur le Code de la Route (voir filature d’Auto-Plus) n’a pas fait grand bruit. Impossibilité d’arracher le peuple à sa fascination pour ses sauveurs ? Résignation du même peuple, convaincu que les puissants ont toujours raison ? Révérence des médias inquiets d’avoir à ménager les petits maîtres du jour qui seront les grands maîtres de demain ? En tout cas, déplaisant cocktail.

Ça n’empêchera pas votre servante (mais pas du Seigneur, en tout cas pas de ceux-là) de revenir sur « le cas Sarko ». Car enfin, voilà un homme qui pratique en permanence le « faites ce que je dis, pas ce que je fais » .
- Depuis des années, en (mauvais) souvenir de son géniteur, il conteste « l’autorité du père » (celle qu’il réclame pour la racaille). Il a commencé par piquer la place de Pasqua son parrain (même étymologie que « père »). Il a trahi une première fois son père politique, Chirac, pour rejoindre Balladur son beau-père et rival du premier. Balladur qu’il a abandonné sans remord à son échec et à sa solitude. Et depuis son retour au pouvoir, divers ministères et présidence de l’UMP, il ne cesse de critiquer, dénigrer (frôlant parfois l’insulte) notre père à tous, le Président de la République.
- Pour empêcher la parution d’un livre*, bénin aux dires de ceux qui l’ont lu mais soulignant son échec à me garder puis me ramener (échec qui est peut-être la seule raison de son soudain désir de protéger sa vie privée, il n’était pas tant sourcilleux quand avec mon petit garçon je faisais partie de son plan com’**), il somme directement l’éditeur de ne pas vendre ce livre (25000 exemplaires imprimés) alors qu’il existe des lois*** protégeant de la diffamation par voie imprimée.

Etonnant, non ? (Et pourrai-je écrire tout cela quand IL sera au pouvoir ?)

Cécilia


* Qui paraîtrait en Belgique. Cela nous renvoie au passé, à l’époque ou les écrits jugés séditieux par le Roi sortaient en Hollande protestante, patrie de la liberté d’expression.

** S’il n’a pas réussi à me ramener au bercail, pourquoi réussirait-il à ramener la France à la raison ?

*** Qui peut-être auraient dit qu’il n’y avait pas matière à censure !

blabla

Cecilia, je vois que vous ne regrettez pas d'être partie. A force de tuer les pères vous aviez peur qu'il ne cherche à tuer la mère ?
Quant à notre prétendu "père à tous" le président de la République, j'ose espérer que nous n'en sommes plus à l'absolutisme et que la seule relation de nature filiale que doit entretenir le président c'est avec la République, dont il se doit d'être le premier des fils.
Et pour rester dans l'ambiance divan, croyez-vous que votre ex soit vraiment doté d'un surmoi ?

CECILIA

D'un surmoi, mes conaissances en psychanalyse sont trop sommaires pour trancher.
Mais d'un ego inversement proportionnel à sa taille, vous ne m'avez pas attendu pour le savoir !
Qaunt à moi, j'ai préféré le bonheur à la gloire, parce que "la gloire est le deuil éclatant du bonheur" (Mme de Staël). Ce bonheur, je n'y suis pas encore car IL ne me pardonnera pas d'avoir, par mon départ et mon refus de revenir, montré qu'il ne savait pas tout faire. C'est pour cette peur, pour mon petit garçon à protéger des sunlights et de la démesure de son père, que j'ai fait machine arrière sur mon livre.

Voilà. Blabla, me pardonnerez-vous de ne pas répondre et de retourner à un silence privé - mais riche de tout ce que permet l'intime protégé, j'ai payé trop cher d'avoir cru gagner en m'exhibant ?

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France Identitaire

  • Je publie le 2 février 2012 "La France identitaire - enquête sur la réaction qui vient" aux éditions La Découverte. Un site est consacré à ce livre où vous trouverez la quatrième de couverture, la table des matières, l'introduction et une revue de presse qui sera mise à jour progressivement. Vous pouvez lire aussi des extraits du chapitre consacré à la gauche publiés sur Slate.fr.

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