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« Incivilité ou acte criminel ? | Accueil | Ubu dans la presse »

07 septembre 2005

Commentaires

croustibat

Je suis assez d'accord avec certains points mais j'ai trouvé les deux premiers paragraphes (volontairement ?) très pessimistes. Le Royaume-Uni n'a presque jamais rien fait pour l'Europe à part aujourd'hui, ce n'est donc pas un grand changement en perspective. Churchill l'a très bien expliqué il y a des décennies de cela, je ne vois pas qui se surprendrait d'un retour en arrière. Il n'y aurait qu'un léger goût amer dans nos bouches, au pire.

Quant à nous, nous savons très bien que la France et l'Allemagne ont besoin vu le piteux état de leurs économies, d'un partenaire privilégié. Je ne vois vraiment pas ces pays s'en sortir en supprimant des accords bilatéraux de grande ampleur. De plus, l'Allemagne, toujours traumatisée par son triste passé, a besoin de la France comme porte-voix sur la scène internationale. Et la France a plus que jamais besoin de ce gigantesque partenaire commercial, peu ambitieux et vieillissant.

"Or point n’est besoin d’adhérer aux dangereuses théories du philosophe Carl Schmitt, réduisant la politique à la définition de l’adversaire, pour observer que l’Europe manque aujourd’hui d’ennemis pour intensifier son unification."

Epineux sujet que voilà. Une nation (ou un groupe de nations) sans adversaire aucun peut-elle continuer de croître ? Je pense que oui. Mais les enjeux politiques devenant moindres, elle perdra en dynamisme et vieillira, au sens propre comme au figuré. A nous de voir si la France veut vieillir et se bonifier tels ses vins ou vieillir et sombrer tel son parti communiste (oubliez, c'était volontairement provocateur). Car pour la première fois de l'Histoire, le spectre d'une guerre est presque, non, EST absent des peurs collectives. Ces peurs sont aujourd'hui toutes autres. Sans doute plus dérisoires diront certains, mais aussi beaucoup plus ankylosantes pour notre société. Le rêve de Jacques Chirac de substituer les guerres d'autrefois en une concurrence économique globale de plusieurs pôles d'influence me semble être une douce utopie. Comment combler ce manque, car il s'agit bien d'un manque, qui n'est pas celui des Hommes, du moins je l'espère, mais des sociétés, qui ont besoin des guerres pour se renouveler. C'est de notre devoir d'européens de trouver la réponse. Je n'ai jamais connu la guerre et j'espère ne jamais la connaître.

La question qui se pose est donc, comment catalyser l'unification de l'Europe alors que l'apparition d'un ennemi qui nous rassemblerait malgré nos divergences semble peu probable ? L'idée proposée est intéressante. Recentrer l'"Europe politique" pour l'unifier semble fondamental. Il n'est pas question d'exclure les nouveaux entrants, mais de leur laisser le temps d'amorcer les changements que nous avons effectué il y a longtemps de cela.

C'est un retour en arrière certes, mais il est EVIDENT que nous sommes allés trop vite dans la construction européenne. Rétrogradons et repassons les vitesses une à une, sans précipitation. (J'ai le discours de Bayrou là, au secours !)

Si nous n'arrivons pas aujourd'hui à parler d'une seule voix avec l'Italie, l'Espagne et l'Allemagne, comment y arriver demain avec les pays de l'Est ? C'est peine perdue. Tentons l'union progressive. Sinon nos tentatives seront vouées à l'échec.

Crousti, optimisto-pessimiste.

croustibat

Comme à mon habitude je me trouve des fautes en me relisant... après avoir posté mon message.

Merci de lire "Je suis assez d'accord avec vous sur certains points", entre autres. Et d'une manière générale merci de lire ce que vous liriez si je n'avais pas fait de faute !

Imothep

je serais un tant soit peu sur la même longueur d'onde que croustibat.
J'ai aussi la certitude que la machine europe a voulu aller trop vite. Pourquoi ne pas avoir consolider l'union en premier lieu avant de l'étendre tout azimut ?
J'ai tendance à penser (sans doute de manière érronée..) que l'europe s'est d'abord développé sur sa condition de marché économique. Laissant les peuples un peu sur le bord de la route. On a privilégié la technocratie avant l'humain.
Pour ce qui est de la "guerre régénératrice", je dois avouer que cela me laisse perplexe....Je n'ai pas connu non plus de guerre, mais les précédentes ont assez marquées ma famille. Et émettre l'hypothèse que la seule manière de retrouver un dynamisme serait un conflit a de quoi largement effrayer...
Sans compter, que l'on peut considérer que l'on est actuellement en guerre. Un nouveau type de guerre beaucoup plus permitieux que les guerres dites "classiques".
De plus, pour une europe multi-étatique avec ses différents affinités politiques, il serait ardu de trouver un ennemi commun.
L'Irak a justement mis le doigt sur ce problème épineux, donnant lieu à une cacophonie finalement pathétique.

croustibat

"Sans compter, que l'on peut considérer que l'on est actuellement en guerre. Un nouveau type de guerre beaucoup plus permitieux que les guerres dites "classiques"."

Je refuse ce concept de guerre contre le terrorisme. Si il est fondé, ce n'est certainement pas en Occident que cette guerre a lieu !

Les américains ont l'impression d'être en guerre car le 11 septembre fut spectaculaire, les attaquant en plein coeur. En sera-t-il de même dans 10 ans ? Rien n'est moins sûr.

"Pour ce qui est de la "guerre régénératrice", je dois avouer que cela me laisse perplexe....Je n'ai pas connu non plus de guerre, mais les précédentes ont assez marquées ma famille. Et émettre l'hypothèse que la seule manière de retrouver un dynamisme serait un conflit a de quoi largement effrayer..."

Pourtant, c'est le triste constat que nous laisse l'Histoire. Mais comme je l'ai dit, pour la première fois, aucune guerre n'est directement envisageable. C'est donc un fait inédit, peut-être que nos sociétés vont réussir à se dynamiser autrement, personne ne le sait vraiment !

Imothep

oups autant pour moi croustibat, je n'ai pas été très clair sur le type de guerre, en réalité, je pensais plus à la guerre économique qui fait rage actuellement. Laissant énormément de monde sur le bord de la route et finalement pas mal de victimes économiques.
Autant pour moi, j'aurais du être plus clair dans mon propos.

NicolasB

Penser son ennemi hors de soi évite de s'interroger sur l'ennemi que l'on héberge en soi, un ennemi qui empêche de bâtir une société plus fraternelle où l'intérêt personnel ne l'emporte pas sur l'intérêt collectif.

Pour bâtir une Europe qui ne soit pas qu'économique, il faudrait valoriser les valeurs, l'éthique que nous partageons, il faudrait investir et communiquer sur ce sujet.

Si les échanges marchands sont aussi prégnants, ce n'est pas pour leur qualité intrinsèque, la part d'investissement consacrée à leur publicité compte pour beaucoup. C'est une lapalissade : on investit dans la publicité pour augmenter la vente d'un produit générant des bénéfices.

Pourquoi nos politiques, hommes intelligents et responsables, n'investissent-ils pas dans l'éthique, dans cette Europe sociale qui ne va pas de soi sans désir, sans volonté forte ?

Ils ne croient pas en retirer des bénéfices. L'industrie n'y voit pas davantage son intérêt.

Et s'ils se trompaient ?

Il faudrait examiner sérieusement la situation et trancher une fois pour toutes en prenant le temps d'écouter chaque voix pour que l'esclavage des uns ne finance plus la liberté des autres.

blabla

Les Etats ont, au mieux, tenté de créer les conditions propices à la réalisation de l'Europe. Si nous voulons qu'elle se fasse cela se fera par les peuples et non leurs représentants et leurs constructions institutionnelles et reglementaires. Gageons que le rail, ou les coeurs, feront plus pour l'Europe que les hommes politiques de tout poil... La question est donc : sommes nous sûrs de vouloir cette Europe ? Sommes nous capables d'y contribuer, voire de la rêver, d'en faire notre méta nation ?

JLS

A mon avis ce scénario est totalement farfelu les Etats-Unis étant en train de devenir le paria du monde, on ne craint rien, de leur part.

DE plus il n'est même pas sur qu'angela Merkel soit élu. Même si elle était elu la droite allemande devenant de plus en plus anti-américaine elle ne ferais pas grand chose.
Sarkozy président , rien n'est moins sur.
Cela risque de faire comme avec Jospin, Balladur au dernier moment les gens ne voteront pas pour lui.

blabla

Je trouve très symptomatique que ce post du 7 septembre n'ait suscité que 8 réponses depuis lors quand dans le même temps c'est la ruée sur New-Orleans... Ce qui tendrait à dire cher Eric Dupin, que nous sommes bien mal barrés pour "retrouver l'esprit d'aventure". Dommage, vraiment dommage. Pourquoi donc les français ont-ils voté non ? S'ils n'attendent plus rien de l'Europe que proposent-ils donc d'autre ? Rien ?

utopiste


Et si l'UE pouvait deja donner du boulot a ses habitants, ca ne serait pas deja une grande reussite ?

blabla

Depuis quand y a-t-il un gouvernement de L'UE chargé de "donner du boulot" à ses habitants ? Ne nous trompons pas d'échelle. L'Europe fut par le passé toujours critiquée pour son manque de pouvoir et de responsabilité. Aujourd'hui on les lui attribue tous.

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France Identitaire

  • Je publie le 2 février 2012 "La France identitaire - enquête sur la réaction qui vient" aux éditions La Découverte. Un site est consacré à ce livre où vous trouverez la quatrième de couverture, la table des matières, l'introduction et une revue de presse qui sera mise à jour progressivement. Vous pouvez lire aussi des extraits du chapitre consacré à la gauche publiés sur Slate.fr.

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